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«Attaque antisémite effroyable» : la classe politique française réagit à l'attentat de Vienne

«Notre coopération face à cette barbarie doit être totale». Suite à l'attentat qui a fait au moins quatre morts à Vienne le 2 novembre, de nombreuses personnalités politiques françaises ont exprimé leur désolation et leur soutien.

«Barbarie», «totalitarisme islamiste» : la classe politique française exprime son affliction sur les réseaux sociaux après les fusillades qui ont fait au moins quatre morts et plusieurs blessés dans des rues du centre historique de Vienne le 2 novembre 2020.

Le président de la République Emmanuel Macron a témoigné son soutien au peuple autrichien : «Nous, Français, partageons le choc et la peine du peuple autrichien frappé ce soir par un attentat au cœur de sa capitale, Vienne. Après la France, c’est un pays ami qui est attaqué. C’est notre Europe. Nos ennemis doivent savoir à qui ils ont affaire. Nous ne céderons rien».

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a transmis ses pensés «aux victimes et à leurs familles. Nous ne céderons rien face à la haine et la barbarie».

L’ancien président de la République François Hollande a dénoncé une attaque «effroyable» : «Ce soir je voudrais apporter mon indéfectible soutien au peuple autrichien et à la communauté juive de Vienne, visée par cette attaque antisémite effroyable. Nous sommes et serons toujours unis contre la barbarie et l’obscurantisme».

Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national (RN) en appelle à la coopération : «Tout notre soutien au peuple autrichien confronté à un attentat terroriste de grande ampleur à Vienne, à proximité d’une synagogue […] Notre coopération face à cette barbarie doit être totale».

Le Vice-président du RN Jordan Bardella a lui publié : «Nos capitales, nos villes, nos pays, nos identités, ils détestent absolument tout ce que nous sommes. Le combat contre le totalitarisme islamiste ne fait que commencer. De tout cœur avec le peuple autrichien.»

Jean-Luc Mélenchon, député des Bouches-du-Rhône et président du groupe La France insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale a dit sa désolation et sa solidarité : «Fraternité irrépressible avec les juifs d'Autriche et les victimes de l'odieux attentat de Vienne. Nous, Français, nous ressentons le choc en connaissance de cause. Les Autrichiens peuvent compter sur nous.»

Richard Ferrand, La République en marche (LREM), président de l'Assemblée nationale, a parlé au nom des élus :«La Représentation nationale se tient aux côtés du peuple autrichien, après cette attaque terroriste au cœur de sa capitale Vienne. L’Europe doit faire front commun face aux terroristes qui veulent nous diviser et instaurer la haine.».

Eric Ciotti, député Les républicains (LR) et conseiller départemental des Alpes-Maritimes estime qu'«à travers nos synagogues et nos églises ce sont nos racines et notre identité judéo-chrétiennes que les barbares veulent abattre».

Un message de cohésion a été transmis par le député européen du Parti populaire européen (PPE) François Xavier Bellamy, qui a écrit : «De tout cœur avec nos amis autrichiens ce soir, et tout particulièrement avec la communauté juive de Vienne cible de cet attentat meurtrier.»

Le président du parti Debout la France Nicolas Dupont Aignan a alerté : «Ces scènes sont un aperçu de la guerre civile qui attend l'Europe si les Etats, notamment la France, ne mènent pas une guerre totale contre l'ennemi intérieur : l'islamisme.»

Le député européen écologiste Yannick Jadot a lancé un appel à la solidarité européenne : «L’Europe doit être unie face à la barbarie terroriste. Pour défendre nos libertés, la démocratie, nos valeurs !»

Enfin, Eric Piolle, maire Europe écologie les verts (EELV) de Grenoble, a exhorté à réaffirmer «ce que nous sommes, ce à quoi nous tenons. Aucun attentat ne nous fera renoncer à nos valeurs».

Les coups de feu ont retenti vers 20h près d'une synagogue de la capitale autrichienne. Une quinzaine de personnes ont été transportées à l’hôpital, a fait savoir un porte-parole de l'association des hôpitaux viennois à la chaîne ORF.

Le ministre de l’Intérieur autrichien Karl Nehammer, s’est exprimé lors d’une conférence de presse le 3 novembre au matin affirmant que l’un des assaillants, abattu, était un «sympathisant» du groupe terroriste Daesh. «Les indices recueillis montrent clairement que c’est une personne radicalisée qui se sentait proche de Daesh», a-t-il déclaré.