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Mark Zuckerberg craint des émeutes après les élections américaines

Alors que les présidentielles américaines du 3 novembre approchent, le patron de Facebook a exprimé son inquiétude à propos de risques de troubles dans le pays. Il a également annoncé que le réseau social se tenait prêt pour l'élection.

Selon l'AFP, Mark Zuckerberg s'inquiète de potentielles violences dans la foulée des élections américaines du 3 novembre prochain qui constituent un test pour le réseau social.

«Je crains qu'il y ait un risque de troubles civils dans tout le pays, alors que notre nation est si divisée et que les résultats électoraux prendront potentiellement des jours ou des semaines à être finalisés», a-t-il déclaré lors d'une conférence sur les résultats trimestriels de sa société.

Avec la pandémie, et la mobilisation des électeurs pour une élection très «clivante», le vote par correspondance explose, faisant craindre que le décompte ne prenne plus de temps que d'ordinaire.

Etant données ces circonstances, «des entreprises comme la notre doivent en faire plus que jamais auparavant» pour protéger la confiance dans le processus électoral et empêcher que les plateformes ne servent à proclamer la victoire avant l'heure ou à appeler à des violences dans la rue.

Mark Zuckerberg a rappelé une partie des garde-fous mis en place, comme l'interdiction de toutes les publicités sur des sujets de société ou de politique, sur ses plateformes aux Etats-Unis.

Des élections en forme de test pour Facebook

«La semaine prochaine va être un test pour Facebook», a-t-il reconnu. Déjà, cette semaine l'interdiction des nouvelles publicités politiques pendant les sept derniers jours de campagne a été marquée par des cafouillages. Facebook a par exemple été accusé d'avoir laissé passer des annonces de la campagne de Trump visant des Etats américains clefs.

Marc Zuckerberg n'est pas le seul à craindre des troubles à venir : les propos du fondateur de Facebook coïncident avec le fait que Walmart a de son côté décidé de retirer provisoirement les armes et munitions de ses rayons.

Le géant américain de la distribution a pris cette précaution, après des manifestations violentes à Philadelphie et dans le contexte des tensions politiques qui ont dégénéré à plusieurs reprises depuis des mois, notamment lors de manifestations liées aux mouvements «Black lives Matter».

Dans le centre de Washington, de nombreux immeubles ont déjà commencé mercredi à barricader portes et vitrines de plaque de contreplaqué en prévision d'éventuelles manifestations suivant la soirée électorale.