«Alors que l'Europe doit déjà affronter une crise financière et sociale, désormais elle doit également faire face à une crise humanitaire sans précédent avec cet afflux de réfugiés provoqué par la destabilisation de régions au Moyen-Orient et en Afrique où sévissent la violence et la haine religieuse», a déclaré le président de la République.
Tout au long de son discours, François Hollande s'est appuyé sur trois termes principaux rassemblés en un seule et même slogan : «Solidarité, responsabilité, fermeté».
Ce credo est valable d'une part pour la lutte contre le terrorisme «qui vise notre mode vie, nos idéaux, notre culture, l'âme de nos pays».
D'autre part, ce même credo est valable pour la question des réfugiés car il est «du devoir de l'Europe d'aider les populations en détresse, mais également les Etats frontaliers européens qui subissent les pressions de l'afflux de réfugiés et doivent faire face à une situation extrêmement complexe».
Ukraine : un discours plus alarmiste qu'au format Normandie
Evoquant la situation en Ukraine, François Hollande s'est montré bien moins optimiste que lors du sommet au format Normandie, lors duquel il avait salué le «bon respect des accords de Minsk» qui donnait grand espoir pour l'accomplissement du processus de Paix «d'ici le début de l'année 2016».
En effet, à la tribune du Parlement européen, le président de la République, omettant les aspects positifs évoqués lors du sommet, a préféré rappeler que l'Europe avait dû faire face à «une violation brutale du droit international» et qu'elle devait maintenant «tout faire pour empêcher une guerre aux portes de notre continent», ajoutant que l'UE des 28 avait pris une décision «exemplaire» en infligeant des sanctions économiques à la Russie.
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Pourtant, même le président ukrainien Petro Porochenko avait salué ce matin «une véritable trêve» dans l'Est de l'Ukraine.
«Débarrasser la Syrie de Daesh et de Bachar el-Assad»
Réitérant son credo, le président de la République a déclaré que les terroristes de l'Etat islamique (Daesh) «en veulent à nos valeurs démocratiques, à ce que nous représentons», appelant les pays européens à être «solidaires, reponsables et fermes» face à l'islamisme radical.
Néanmoins, François Hollande estime que le régime du président el-Assad «continue à nourrir ce désastre», et le président français d'affirmer, à propos de la rébellion syrienne, qu'il est «impossible de réunir l'opposition modérée pacifique, démocratique et le bourreau du peuple syrien».
Pour le chef de l'Etat, la situation en Syrie concerne l'Europe toute entière et les actions qu'elle devra entreprendre détermineront pour longtemps la stabilité dans la région.