Sur place, la situation demeure critique pour la population civile. La majorité des marchés sont fermés. Des milliers de personnes sont déplacées. Les besoins humanitaires à l'intérieur de la ville sont largement inconnus en raison des difficultés qui empêchent d'y accéder.
Dans la région pourtant, certaines des organisations gouvernementales ou non, dont le Programme alimentaire mondial (PAM), disposent de stocks qu'elles tentent de distribuer de façon sporadique compte tenu des possibilités restreintes d'accès à cette localité afghane.
Mais toutes ces organisations humanitaires souhaitent revenir à Kunduz dès que leur sécurité sera garantie, afin de venir en aide à la population.
Les ONG ont pourtant payé le prix fort dans cette ville qui a été l'objet d'une bataille féroce entre les talibans et les forces afghanes, soutenues par les forces de la coalition dirigée par l'OTAN. L'hôpital de Médecins sans frontières avait en effet été touché par un bombardement américain le 3 octobre. 22 personnes avaient trouvé la mort dans cet incident tragique. L'ONG avait alors qualifié la frappe de «crime de guerre» et exigé une enquête indépendante.