Des manifestants ont battu le pavé à Londres pour le deuxième week-end consécutif le 26 septembre. Ils ont exprimé leur opposition aux mesures restrictives anti-Covid-19, jugées liberticides. Des milliers de personnes se sont ainsi rassemblées à Trafalgar Square. La police a averti qu’elle disperserait le cortège si les protestataires ne respectaient pas la distanciation sociale.
«Les rassemblements se font plus importants à chaque manifestation. De plus en plus de monde se réveille. Battez-vous pour vos droits», a tweeté une manifestante.
D'autres ont brandi des pancartes : «La joie comme acte de résistance», «Démasquez la vérité», ou encore «Quand la tyrannie devient loi, la résistance devient un devoir», tout en scandant «liberté, liberté !».
Toby Young, le secrétaire général du syndicat Free Speech, a émis l’espoir que les forces de l’ordre «autorisent le groupe à protester en paix comme ils l’ont fait avec Extinction Rebellion et BLM [Black Lives Matter]».
10 arrestations et quatre policiers blessés
10 personnes ont été arrêtées et quatre policiers blessés lors de cette manifestation, selon la police citée par l'AFP.
Des incidents ont éclaté lorsque les forces de l'ordre sont intervenues pour disperser la manifestation à Trafalgar Square, qui ne respectait pas les recommandations pour éviter la transmission du virus, d'après la même source.
La police londonienne a précisé sur Twitter que sur les quatre policiers blessés, deux ont dû être soignés à l'hôpital.
Fermeture des bars et restaurants à 22h
Alors que les contaminations au Covid-19 connaissent une résurgence dans le pays le plus endeuillé d'Europe (près de 42 000 morts), l'exécutif britannique demande depuis le 24 septembre aux pubs et restaurants de fermer leurs portes à 22h et a incité les salariés à privilégier de nouveau le télétravail. L'éventail de mesures pourrait être durci si la progression rapide du Covid-19 n'était pas enrayée.
Le 19 septembre, plus de 30 personnes avaient été arrêtées dans le cadre d'un mouvement similaire. Le gouvernement britannique a essuyé de nombreuses critiques pour avoir imposé de nouvelles règles strictes au mois de septembre. La population s’est vue interdire les rassemblements de plus de six personnes. Les individus sommés de rester en quarantaine par des autorités de santé qui ne respecteraient pas leur isolement s’exposent à d’importantes amendes.