Ce 23 septembre, l'hôpital de la Charité à Berlin a annoncé qu'Alexeï Navalny avait quitté l'établissement. L'opposant russe y était hospitalisé depuis le 22 août. Il avait été transféré depuis la Russie après y avoir fait un malaise que l'Allemagne et plusieurs gouvernements occidentaux dont la France et les Etats-Unis, attribuent à une tentative d'empoisonnement. Pointé du doigt, Moscou ne cesse pour sa part de réclamer les preuves des analyses citées par l'Allemagne et d'appeler à la coopération.
Un rétablissement total «possible», selon l'hôpital
L'hôpital berlinois a fait savoir que l'«état de santé du patient s'était amélioré au point que le traitement médical aigu [dont faisait l'objet Alexeï Navalny] a pu être stoppé.» L'établissement médical allemand ajoute que, selon les médecins, un «rétablissement total» du patient était «possible», tout en précisant que des «conséquences sur le long terme du grave empoisonnement» pourraient toujours se manifester ultérieurement.
Navalny libre de revenir en Russie
Interrogé sur le sujet, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a souligné ce 23 septembre en conférence de presse qu'Alexeï Navalny était libre de revenir dans son pays. «En ce qui concerne son retour à Moscou, il est libre, comme tout citoyen russe, de le faire à n'importe quel moment», a souligné le porte-parole.
L'homme politique russe, qui aura passé une trentaine de jour, dont 24 en soins intensifs, à l'hôpital de la Charité, avait publié ces derniers jours plusieurs clichés attestant d'une amélioration de son état de santé.
Ce qui est rapidement devenu l'affaire Navalny a suscité de nombreuses tensions entre Moscou et les gouvernements occidentaux, Allemagne en tête. Berlin avait en effet fait savoir que des tests réalisés par un laboratoire militaire et confirmés par des laboratoires indépendants, notamment français, montraient une tentative d'empoisonnement de l'opposant russe. Les médecins russes de Omsk et Moscou, qui ont eux aussi mené des tests sur Alexeï Navalny, n'ont pour leur part pas trouvé de trace de poison.
Dans un entretien au Berliner Zeitung, publié ce 22 septembre, Sergueï Netchaev, ambassadeur de Russie en Allemagne, a rappelé qu'il comptait sur la coopération de Berlin, qui n'a pas donné suite aux demandes officielles de Moscou de soumettre aux enquêteurs les échantillons trouvé sur Alexeï Navalny.