Le président américain Donald Trump a déclaré ce 21 septembre qu'il désignerait dès cette semaine un nouveau juge pour la Cour suprême des Etats-Unis afin de succéder à Ruth Bader Ginsburg («RBG»).
«Je l'annoncerai vendredi [25 septembre] ou samedi [26 septembre] et le travail commencera. Mais espérons que cela ne demandera pas trop de travail», a-t-il fait savoir dans un entretien à la chaîne conservatrice Fox News.
Le locataire de la Maison Blanche a ensuite précisé vouloir attendre, avant de lancer le très politisé processus de succession, la fin des cérémonies funéraires de la juge Ruth Bader Ginsburg, icône féministe et progressiste, décédée le 18 septembre à 87 ans des suites d'un cancer.
Donald Trump a par ailleurs estimé que le Sénat, où les républicains disposent d'une courte majorité de 53 élus sur 100, avait «largement le temps» de confirmer la nomination d'un nouveau juge avant l'élection présidentielle du 3 novembre.
«Le vote final [du Sénat] devra se tenir avant l'élection [présidentielle]. Nous avons largement le temps», a déclaré le président américain sur Fox News.
Candidat à sa succession, Donald Trump a fait savoir au cours du week-end qu'il comptait nommer rapidement «une femme très talentueuse» pour la remplacer.
Deux sénatrices républicaines refusent de voter pour nouveau un juge à la Cour suprême avant la présidentielle
Cependant, la nomination d'un nouveau juge à la Cour suprême des Etats-Unis ne sera pas simple pour le président américain. En effet, une sénatrice républicaine, Lisa Murkowski, a déclaré le 20 septembre qu'elle ne voterait pas pour nommer un juge à la Cour suprême américaine avant la présidentielle du 3 novembre, contrairement aux injonctions de Donald Trump.
«Depuis des semaines, je dis que je ne soutiendrai pas la nomination d'un juge à la Cour suprême si près de l'élection», a rappelé l'élue de l'Alaska dans un communiqué transmis à l'AFP. «Tristement, ce qui n'était qu'hypothétique est devenu réalité» avec la mort de la magistrate progressiste Ruth Bader Ginsburg, «mais ma position n'a pas changé», a ajouté Lisa Murkowski.
L'équation politique s'annonce délicate pour Donald Trump. Outre Lisa Murkowski, une autre sénatrice républicaine, Susan Collins, s'est dite opposée à un vote avant le scrutin.
Le chef de la majorité républicaine à la chambre haute du Congrès, Mitch McConnell, avait quant à lui indiqué dès le 18 septembre que le Donald Trump «aura droit à un vote dans l'enceinte du Sénat des Etats-Unis».
Lisa Murkowski rappelle par ailleurs qu'elle avait soutenu cette position en 2016. «Nous sommes aujourd'hui encore plus près de l'élection – moins de deux mois – et je pense que la même règle doit s'appliquer», a-t-elle fait savoir.
La sénatrice s'était déjà abstenue en 2018 lors du vote de confirmation du juge Brett Kavanaugh, choisi par Donald Trump pour entrer à la Cour suprême.