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L’OTAN utilise la violation russe de l’espace aérien turc dans une campagne de désinformation

L’OTAN utilise la violation accidentelle de l’espace aérien turc par un avion russe pour relancer une campagne médiatique contre l’opération anti-terroristes menée en Syrie par la Russie, rapporte l’émissaire russe au sein de l’Alliance.

«On a l’impression que l’incident dans l’espace aérien turc a été utilisé pour inclure l’OTAN en tant qu’organisation dans une campagne de désinformation déployée dans les médias occidentaux qui ont perverti et déformé les objectifs de l’opération menée par les forces aériennes russes en Syrie», a déclaré mardi le représentant permanent de la Russie au sein de l’OTAN, Alexandre Grouchko.

Le représentant russe estime en outre que l’OTAN a ignoré les clarifications qui lui ont été fournies par la Russie concernant l’incident aérien qui s’est produit à la frontière turco-syrienne.

Toutes les tentatives d’expliquer les raisons qui sont à l’origine de cette violation accidentelle de l’espace aérien turc semblent être tombées dans l’oreille d’un sourd, a-t-il encore souligné, en réponse aux propos de Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’Alliance atlantique, pour qui cet incident constitue une «violation inacceptable de l’espace aérien turc», et par conséquent de celui de l’OTAN.

«Le fait que les clarifications de Moscou ont été ignorées fait ressortir les vraies intentions des organisateurs de la réunion du Conseil de l'OTAN [ce dimanche]», a estimé Alexandre Grouchko.

Lundi, la Russie a reconnu que la violation de l’espace aérien turc par l’un de ses appareils était bien une erreur, due aux mauvaises conditions météorologiques selon le ministère russe de la Défense.

Ankara a accepté cette explication, en soulignant qu’il n’y avait «pas de tensions entre la Turquie et la Russie dans ce cadre». Cependant, l’OTAN a fermement condamné Moscou pour ce qu’il a qualifié de «conduite irresponsable».

Le 4 octobre, un avion militaire russe avait violé l’espace aérien turc à la frontière turco-syrienne, forçant la Turquie, membre de l’OTAN, à mettre en alerte deux de ses chasseurs F-16.