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Réformes et investissements : Bruxelles évoque des conditions pour bénéficier du plan de relance

Baptisé «NextGenerationEU», le gros du plan de relance économique de l'UE est conditionné à divers engagements des Etats membres : ils doivent opérer des réformes et des investissements dans le respect des critères définis par l'UE.

«NextGenerationEU» : dans un communiqué mis en ligne le 17 septembre sur son site, la Commission européenne a demandé aux Etats membres de «présenter leur projet de plan en décrivant leur programme national de réformes et d'investissements» afin de pouvoir bénéficier de «la facilité pour la reprise et la résilience». Soit la condition sine qua non pour toucher une partie des 672,5 milliards d'euros sur les 750 prévus par le plan de relance économique, voté le 21 juillet par les dirigeants des Etats membres. Avec un impératif commun pour les 27 : «Décrire leur programme national de réformes et d'investissements dans le respect des critères de l'UE.»

Dans son communiqué, l'exécutif européen résume en effet ses attentes dans le cadre du «semestre européen» en cours, appellation utilisée depuis 2010 pour décrire le système de coordination des politiques économiques et budgétaires des Etats membres. «L'année dernière, la Commission a démarré une nouvelle stratégie de croissance fondée sur le pacte vert pour l'Europe et sur le concept de durabilité compétitive. La stratégie de cette année s'inscrit pleinement dans la continuité de la précédente», explique ainsi la Commission.

Les Etats membres appelés à revoir les dernières recommandations de Bruxelles 

Les sept projets phares dans lesquels la Commission encourage les Etats à s'impliquer s'intitulent «monter en puissance», «rénover», «recharger et ravitailler», «connecter», «moderniser», «développer», et «promouvoir la reconversion et la mise à niveau des compétences».

«Les plans pour la reprise et la résilience des Etats membres devraient répondre aux défis de politique économique exposés dans les recommandations par pays de ces dernières années, en particulier dans les cycles 2019 et 2020», précise encore le texte.

«Aujourd'hui, nous présentons ces orientations et nous sommes prêts à aider les Etats membres à élaborer leur stratégie nationale», a notamment déclaré la présidente de l'exécutif européen, Ursula von der Leyen.

Pour rappel, le 5 juin 2019, la Commission européenne a adressé aux Etats membres ses «recommandations» pour l'année, dans le cadre desquelles la France était par exemple appelée à «réduire les dépenses» publiques ou encore à «réformer les retraites».

Tous les ans, les pays de l'UE sont ainsi tenus de mettre à jour leurs engagements auprès de la Commission pour les trois années à venir, permettant ainsi à l'exécutif européen de suivre attentivement la trajectoire des finances publiques de chacun. En effet, les pays membres soumettent annuellement à Bruxelles un «programme de stabilité» et un «programme national de réformes», en fonction desquels l'organe exécutif de l'UE renouvelle certaines recommandations.