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Accords avec Israël : pour l'Iran, Bahreïn et les EAU devront assumer les «graves conséquences»

L'Iran juge les Emirats et Bahrein «responsables» des «conséquences» de leur accord avec Israël, qui ouvre la porte à une normalisation de leurs relations avec l'Etat hébreu, se demandant jusqu'où ces pays étaient prêts à aller.

Le président iranien Hassan Rohani a tenu, sans les nommer explicitement, Bahreïn et les Emirats arabes unis seuls «responsables» des «graves conséquences» de leur normalisation avec Israël. 

Il s'en est pris à «certains Etats de la région» dont «les dirigeants ne comprennent rien à la religion et ignorent leur dette [...] à l'égard de la nation palestinienne». «Comment avez-vous pu tendre la main à Israël ? Et ensuite vous voulez leur donner des bases dans la région ? Vous serez responsables de toutes les graves conséquences qui en découleront», a déclaré Hassan Rohani lors d'une allocution télévisée, ce 16 septembre.

Le président iranien a formulé cette ferme condamnation au lendemain de la signature à Washington d'accords de normalisation entre Israël et ces deux Etats arabes, sous l'égide du président américain Donald Trump. 

Complices des crimes du régime sioniste

«Certains Etats du littoral du golfe Persique sont devenus les marionnettes de l'Amérique et d'Israël dans le vain espoir que ceux-ci les soutiennent», a abondé Ali Akbar Vélayati, le conseiller du guide suprême iranien pour les affaires de politique extérieure, à l'issue d'une réunion par visioconférence avec des délégués d'une cinquantaine de pays musulmans, selon l'agence Tasnim.

Déjà, début septembre, l'ayatollah Ali Khamenei, avait accusé les Emirats d'avoir «trahi le monde musulman [...] les nations arabes, les pays de la région et la Palestine» en acceptant de normaliser leurs relations avec l'Etat hébreu. Le 12 septembre, le ministère des Affaires étrangères iranien avait accusé la monarchie bahreïnie d'être désormais «complices des crimes du régime sioniste».

Les Emirats et Bahreïn sont le troisième et le quatrième pays arabe à établir des liens diplomatiques avec Israël, après la Jordanie (en 1994) et l'Egypte (en 1979).

Donald Trump a reçu à la Maison Blanche, le 15 septembre, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou ainsi que les délégations des Emirats arabes unis et du Bahreïn pour la signature de l'accord de normalisation de leurs relations. Les différentes parties ont été reçues en grande pompe lors d'une cérémonie a Washington organisée par Donald Trump, pour établir les modalités de cet accord, présenté comme «historique» par Israël et Washington.