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«Nation commerçante indépendante» : le Royaume-Uni signe un accord commercial «majeur» avec le Japon

Le gouvernement britannique a annoncé avoir conclu avec le Japon son premier accord commercial en tant que «nation commerçante indépendante». L'annonce intervient dans le cadre des rudes négociations en cours sur le Brexit entre Londres et l'UE.

«Le Royaume-Uni vient de conclure son premier accord commercial en tant que nation commerçante indépendante», a fait savoir le gouvernement britannique ce 11 septembre sur les réseaux sociaux. «Notre accord avec le Japon crée de nouvelles opportunités pour les entreprises britanniques qui vont bien au-delà de l'accord UE-Japon», s'est encore félicité le ministère britannique du Commerce international.

Cet «accord commercial majeur», tel que décrit dans un communiqué cité par l'AFP, vise à augmenter les échanges commerciaux avec le Japon d'environ 15,2 milliards de livres. Pour l'heure présenté sous la forme d'un «accord de principe», il devrait permettre aux entreprises britanniques d'échapper aux droits de douane sur 99% de leurs exportations vers le Japon. Il doit notamment bénéficier à l'industrie mais aussi aux secteurs agroalimentaire et technologique, selon le ministère britannique. 

Parmi les dix vertus de l'accord mises en avant sur les réseaux sociaux par le ministère, on retrouve par exemple le volet numérique avec l'ambition de «faciliter l'exportation et la croissance des entreprises technologiques britanniques», l'aspect financier avec l'objectif de «garantir que les entreprises britanniques puissent obtenir des licences sécurisées pour opérer au Japon», ou encore l'aspect alimentaire avec notamment d'«importantes réductions tarifaires pour le porc, le bœuf et le saumon et l'accès à faible tarif pour le fromage stilton».

Sorti de l'Union européenne le 31 janvier, le Royaume-Uni ambitionne de signer avant la fin de l'année de nouveaux accords commerciaux avec le bloc européen, malgré des négociations qui patinent, mais aussi ses autres partenaires, principalement les Etats-Unis. En l'absence d'accord, les règles plus désavantageuses de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), avec des droits de douanes élevés, s'appliqueront.