«Le vice-ministre saoudien de la Santé Mohamed Aldowale annonce que le ministère a collecté les photos des 4 173 pèlerins décédés à Mina. Le processus d'identification des corps a commencé», pouvait-on lire dans le communiqué «furtif» publié par les autorités saoudiennes.
Le ministère précisait également que ce nombre important de morts pourrait s'expliquer par «la chaleur, la suffocation et la bousculade».
Ce décompte officiel, désormais introuvable sur le site du ministère de la Santé saoudien, précisait en outre, sans ironie aucune : «Malgré toutes les rumeurs et informations diffusées dans les médias, le ministère tient à réaffirmer que son site et les réseaux sociaux qui en dépendent sont les seules sources fiables et formelles pour toute déclaration officielle».
Jusqu'à ce communiqué, les autorités saoudiennes n'avaient reconnu, du bout des lèvres, que 800 victimes environ.
La bousculade avait eu lieu le 24 septembre dans une zone de transit entre les camps de pèlerins et le pont de Djamarat. Les autorités saoudiennes avaient d’abord nié toute responsabilité dans ce drame, pointant le «manque de discipline» des pèlerins. Cependant, plusieurs organisations ont affirmé depuis, que la tragédie aurait été déclenchée par la fermeture de deux routes, sur les cinq que comporte le lieu.
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