Le musée du camp d'extermination d'Auschwitz – construit par l'Allemagne nazie en Pologne occupée pendant la Seconde Guerre mondiale – a réagi à de courtes vidéos dans lesquelles de jeunes utilisateurs prétendent raconter comment ils sont décédés durant la Shoah, arborant parfois de fausses blessures, ou habillés d'un uniforme rayé doté d'une étoile.
«La tendance "victimes" sur TikTok peut être blessante et offensante. Certaines vidéos sont dangereusement proches ou déjà au-delà d'une banalisation de l'histoire», a ainsi commenté le 26 août le Mémorial sur Twitter.
«Certaines [vidéos] n'ont pas été créées en souvenir de quelqu'un, mais pour faire partie de la tendance en ligne, c'est très douloureux», a précisé le musée situé dans la ville d'Oswiecim, dans le sud de la Pologne. «Mais nous devrions en parler, pas pour jeter l'opprobre et attaquer des jeunes gens dont les intentions semblent très diverses. Ce n'est pas un défi éducatif», a-t-il ajouté.
Certains internautes ont de fait relayé ces vidéos jugées offensantes sur Twitter pour en dénoncer les auteurs. Ceux-ci se griment le visage, une de ces vidéastes expliquant par exemple qu'elle était «morte dans les chambres à gaz d'Auschwitz».
Selon le musée, un million de juifs d'Europe ont péri à Auschwitz entre 1940 et 1945 sur les six millions exterminés lors du génocide. Plus de 100 000 personnes non-juives y ont également péri, selon la même source. Près de 232 000 victimes étaient des enfants.