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Alexandre Loukachenko promet une élection après l'adoption d'une nouvelle Constitution

Le président biélorusse a fait savoir qu'une nouvelle élection présidentielle pourrait se tenir si une nouvelle Constitution était adoptée par référendum. Il a également précisé que les travaux sur le nouveau texte étaient déjà en cours.

Cité par l'agence RIA Novosti, le président biélorusse Alexandre Loukachenko a fait savoir, le 17 août, être ouvert à la tenue d'une nouvelle élection présidentielle en cas d'adoption préalable, par voie référendaire, d'une nouvelle Constitution.

«Nous devons adopter une nouvelle Constitution, c'est ce que vous vouliez [...] Elle devrait être adoptée par référendum parce que nous avons adopté la Constitution précédente lors d'un référendum et, si vous le souhaitez, vous pourrez organiser des élections en vertu de la nouvelle Constitution», a-t-il déclaré lors de la visite de l'usine MZKT de Minsk.

Toujours repris par l'agence de presse, il a également précisé que les travaux sur la nouvelle Constitution étaient déjà en cours.

Enfin, Alexandre Loukachenko a souligné être prêt à partager le pouvoir «mais pas sous la pression», toujours selon la même source.

Manifestations depuis le 9 août

Depuis l'annonce des résultats du scrutin du 9 août qui a vu le président sortant être réélu avec plus de 80% des suffrages selon la Commission électorale centrale, de nombreuses manifestations se sont déroulés dans tout le pays afin de contester ces résultats. De nombreux heurts ont eu lieu entre manifestants et forces de l'ordre.

Interrogé au sujet de cette mobilisation, Alexandre Louchenko a mis en lumière, selon lui, une possible ingérence étrangère, d'après lui liée à l'OTAN. «Tout le monde veut que l'on se mette à genoux […] Regardez par la fenêtre, des chars et des avions sont à 15 minutes de nos frontières et ce n’est pas sans raisons. On entend les chenilles des chars de l’OTAN près de nos portes. Nous constatons le renforcement de la présence militaire sur les frontières occidentales de notre pays. La Lettonie, la Lituanie, la Pologne ainsi que malheureusement notre pays frère l’Ukraine et ses dirigeants nous enjoignent d’organiser une nouvelle élection», avait-il déclaré le 16 août lors d'un déplacement à Minsk.

L'organisation s'est elle défendue de toute volonté interventionniste.

De son côté, la principale rivale du président sortant, Svetlana Tikhanovskaïa, ancienne candidate à l'élection, a quitté le pays pour rejoindre la Lituanie depuis laquelle elle appelle à manifester.