Un premier vol transportant des migrants économiques, principalement des Irakiens, retournant volontairement dans leur pays d'origine, est parti ce 6 août d'Athènes dans le cadre d'un programme de l'Union européenne destiné à soulager la Grèce qui abrite des dizaines de milliers de migrants et demandeurs d'asile.
Ce premier groupe comprend 134 Irakiens, rapporte l'AFP. Il s'agit du «plus important retour basé sur le volontariat de migrants économiques jamais mis en œuvre dans notre pays, et le plus important en Europe cette année», a déclaré à la presse le porte-parole du gouvernement Stelios Petsas.
Plusieurs images témoignent de l'événement, on voit notamment des citoyens irakiens brandir leur passeport alors qu'ils embarquent à bord d'un avion de la compagnie charter grecque Air Mediterranean. «Des migrants portant des masques au visage à bord d'un avion en partance pour l'Irak, à l'aéroport Elefthérios-Venizélos d'Athènes», commente ici le journaliste Yannis Kolesidis.
2 000 euros pour rentrer dans leur pays d'origine
Un total de 5 000 migrants économiques se verront proposer des incitations au départ volontaire de 2 000 euros par personne pour retourner chez eux. L'aide versée aux migrants est destinée à leur permettre un nouveau départ dans leur pays d'origine, avait expliqué à l'époque la commissaire européenne aux affaires intérieures Ylva Johansson.
Les candidats au retour volontaire doivent être entrés en Grèce avant le 1er janvier 2020 et être toujours présents sur les îles de Leros, Samos, Lesbos, Kos et Chios en mer Egée. Ils disposent d'un mois pour faire leur demande, relate encore l'AFP. Ce délai peut être prolongé d'un mois supplémentaire pour atteindre le nombre requis de candidatures si celles-ci sont peu nombreuses, a expliqué le ministère des Migrations.
Le programme de l'UE annoncé en mars est resté en suspens à cause de la pandémie du Covid-19.
Plus d'un million de migrants et réfugiés sont arrivés en Grèce en 2015 et 2016, selon l'agence des Nations unies pour les réfugiés. Le pays en compte aujourd'hui 120 000 sur son sol. Plus de 25 000 demandeurs d'asile s'entassent dans des camps situés sur cinq îles de la mer Egée et initialement conçus pour accueillir quelque 6 000 personnes.