Près d'Athènes, de violents heurts ont éclaté entre force de l'ordre et manifestants au cours d'une marche de protestation contre la présence d'un camp de migrants.
La police a utilisé du gaz lacrymogène pour disperser les manifestants qui bloquaient la route près de la ville de Malakasa, à quelque 38 kilomètres au nord de la capitale. Plusieurs blessés ont été rapportés dans les deux camps.
Du côté des manifestants, le maire de Malakasa, Yiorgos Giassimakis, n'a aucun doute : «C'était une manifestation pacifique et nous avons été frappés».
Chez les forces de l'ordre, une source policière a confié à l'agence de presse grecque ANA que six policiers avaient été blessés.
120 000 demandeurs d'asile en Grèce
La Grèce compte environ 120 000 demandeurs d'asile selon l'UNHCR, l'agence de l'ONU pour les réfugiés, dont 32 000 vivant dans les camps surpeuplés et insalubres des îles grecques.
En mars 2020, le camp de migrants de Malakasa comptait déjà plus de 1 600 personnes en attente d'asile. En avril, un confinement a été mis en place dans le camp après qu'un résident afghan a été testé positif au Covid-19.
Le maire de Malakasa, Yiorgos Giassimakis, affirme toutefois que les résidents du camp ne respectent pas les mesures de confinement : «Le week-end dernier, ils ont gravi la montagne et ont allumé des feux, nous avons dû courir pour les éteindre.» A la situation migratoire tendue qui règne en Grèce et dans ses îles s'est, ainsi, ajoutée la crise sanitaire du Covid-19.
En outre, les habitants des îles font pression sur le gouvernement depuis des mois pour que ce dernier reloge les migrants en Grèce continentale, où leur présence est également contestée.