Le gouvernement équatorien cherche-t-il à éviter un possible retour au pouvoir de Rafael Correa ? La décision du Conseil national électoral (CNE), rendue publique le 19 juillet, de suspendre quatre partis politiques, dont celui de l'ex-président Rafael Correa, Le Mouvement pour l'engagement social (Fuerza compromiso social), écarte en tous cas cette figure de l'anti-impérialisme sud-américain de la course à la présidentielle pour 2021 ainsi que des élections législatives.
L'instance a répondu favorablement à une requête de Pablo Celi, Contrôleur général de l'Etat et proche de l'actuel président Lenin Moreno. Le CNE a affirmé avoir observé des irrégularités dans la procédure d'enregistrement du parti de l'ancien président ainsi que des trois autres formations également suspendus.
Rafael Correa a dénoncé sur Twitter une «mascarade juridique».
«Il se confirme que l'Equateur n'a pas de contrôleur», a-t-il ajouté dans une autre publication.
L'ancien président de gauche Rafael Correa avait été condamné par contumace le 7 avril dernier à huit ans de prison en première instance par la Cour nationale de justice (CNJ) d'Equateur pour «corruption aggravée», l'intéressé niant fermement toute implication.
Exilé depuis 2017 en Belgique, où il a demandé l'asile politique, Rafael Correa a dirigé l'Equateur de 2007 à 2017. Le pays est désormais gouverné par son ancien vice-président, Lenin Moreno, qui a totalement rompu avec la politique sociale de son prédécesseur pour effectuer un tournant néolibéral.