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Procès Netanyahou : l'examen des éléments de preuve débutera en janvier 2021

Lors de la première audience du procès de Benjamin Netanyahou, la présidente du tribunal a fait savoir que les preuves concernant les accusations de fraude, corruption et abus de confiance visant le dirigeant seraient examinées à partir de janvier.

Le tribunal de Jérusalem qui va juger le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, dans un procès pour corruption commencera à examiner en janvier les éléments de preuve, a fait savoir le 19 juillet la présidente de la juridiction.

Inculpé pour corruption, fraude et abus de confiance dans trois affaires différentes, Benjamin Netanyahou plaide son innocence et se dit victime d'une «chasse aux sorcières» des services du ministère public et des médias.

Initialement prévu à la mi-mars, le procès avait été reporté au 24 mai en raison de la pandémie de coronavirus, avant d'être ajourné au 19 juillet. L'audience s'est tenue en l'absence de l'intéressé.

Auditions des plus de 300 témoins à partir de janvier 2021

Dans la transcription de l'audience consultée par l'AFP, la présidente du tribunal, Rivka Friedman-Feldman, fixe le calendrier des prochaines étapes du procès.

«Les parties doivent se préparer à l'audition des témoins [plus de 300] à partir du mois de janvier 2021», a-t-elle souligné, précisant que les audiences auraient lieu «trois fois par semaine, les lundis, mardis et mercredis».

Benjamin Netanyahou a quant à lui jusqu'au 18 octobre pour déposer un plaidoyer par écrit.

Une procédure «longue et fastidieuse»?

Pour le professeur de droit israélien Gad Barzilai consulté par l'AFP, la procédure sera «longue et fastidieuse», les avocats du Premier ministre étant selon lui susceptibles de demander des délais supplémentaires pour étudier les éléments de preuve et solliciter une aide d'Etat pour couvrir les frais de justice. «Le parquet souhaite mettre fin aux procédures dans environ deux à trois ans», a-t-il ajouté.

Un des avocats du Premier ministre a démissionné début juillet, le chef du gouvernement s'étant vu interdire de recevoir des fonds privés pour payer son équipe de défense.

Selon la loi israélienne, le Premier ministre n'est pas obligé de démissionner s'il est inculpé mais seulement s'il est reconnu coupable d'un délit après avoir épuisé toutes les procédures d'appel, ce qui pourrait prendre des années.

C'est la première fois dans l'histoire d'Israël qu'un chef de gouvernement fait face à des accusations délictuelles au cours de sa mandature.