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«Que devant la patrie, le drapeau et Dieu»: un pilote russe de F1 refuse de s'agenouiller pour BLM

Affirmant que cela allait à l'encontre de sa «mentalité russe», le pilote de Formule 1 Daniil Kviat a expliqué qu'il ne mettrait pas de genou à terre en signe de soutien au mouvement Black Lives Matter.

Le pilote russe de Formule 1 Daniil Kviat est catégorique : il ne s'agenouillera pas en signe de soutien au mouvement Black Lives Matter. «C’est contre ma mentalité russe. Nous ne nous mettons à genoux que devant la patrie, le drapeau et Dieu !», a-t-il fait valoir lors d'une interview sur une chaîne de télévision russe.

A la suite de la mort de l'Afro-Américain George Floyd lors de son interpellation, le champion du monde Lewis Hamilton avait incité plusieurs pilotes et écuries, ainsi que la F1 et la Fédération internationale de l'automobile (FIA), à se positionner contre le racisme. C'est dans ce contexte que 14 des vingt pilotes avait, le 5 juillet, avant le départ du Grand Prix d'Autriche, posé un genou à terre en signe de soutien à la lutte contre le racisme.

Six autres, le Néerlandais Max Verstappen (Red Bull), le Monégasque Charles Leclerc (Ferrari), l'Espagnol Carlos Sainz Jr., l'Italien Antonio Giovinazzi (Alfa Romeo), le Finlandais Kimi Räikkönen (Alfa Romeo), et donc le Russe Daniil Kviat (AlphaTauri), avaient choisi de rester debout – tout en portant un T-shirt indiquant «end racism».

«Je crois que l'important sont les faits et les comportements quotidiens plus que des gestes formels qui pourraient être perçus comme controversés dans certains pays», avait expliqué Charles Leclerc dans une publication sur Instagram. «Je ne poserai pas le genou à terre mais cela ne veut pas du tout dire que je suis moins engagé que les autres dans la lutte contre le racisme», avait-il poursuivi.

Depuis des semaines, les scènes lors desquelles de simples citoyens américains, des sportifs, mais aussi des membres des forces de l'ordre, se mettent à genou en signe de solidarité avec le mouvement Black Lives Matter se multiplient. Mais ces actions divisent : si certains y voient une marque de compassion, d'autres l'interprètent comme une manifestation de vertu ostentatoire, voire de soumission.