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«On verra» : Poutine n'exclut pas un cinquième mandat présidentiel

Vladimir Poutine n'exclut pas la possibilité de rester au Kremlin après 2024. Le président russe a déclaré dimanche à la télévision fédérale qu'il n'avait pas encore pris sa décision finale.

Partira, partira pas ? Cette question entourant les projets du président russe est de nouveau d'actualité à quelques jours du début du vote populaire sur la révision constitutionnelle qui concerne, entre autres, le nombre de mandats exercés par le chef de l'Etat. 

Le paquet d'amendements constitutionnels, qui seront soumis à un référendum du 25 juin au 1er juillet, donnerait la possibilité à Vladimir Poutine de se présenter à la plus haute fonction de l'Etat à deux nouvelles occasions. Dans une interview télévisée diffusée dimanche 21 juin, il s'est abstenu de donner une réponse affirmative, mais n'a toutefois pas exclu une telle possibilité.

On verra. Je n'ai encore rien décidé pour moi

«On verra. Je n'ai encore rien décidé pour moi», a souligné le président russe. En outre, Poutine n'a pas voulu dire s’il avait envisagé de choisir un «successeur», expliquant que cela ne ferait que perturber le travail du gouvernement. Tout le monde au gouvernement, ainsi qu'à d'autres niveaux de l'administration publique «doit travailler [dans le présent] au lieu de chercher des successeurs», a-t-il souligné.

Selon la législation actuelle, Vladimir Poutine − qui a été président pendant 16 ans au cours des 20 dernières années − n'est pas autorisé à se présenter à l'élection présidentielle de 2024. Cette situation changera si les amendements à la Constitution sont adoptés.

Parmi d'autres changements, la nouvelle Constitution prévoit le renforcement du Parlement du pays (Douma d'État et Conseil de la Fédération) ; elle interdirait à des fonctionnaires de haut niveau de posséder plusieurs nationalités et limiterait le temps passé au pouvoir par tous les futurs présidents à deux mandats au total. Par ailleurs, le paquet d'amendements contient une disposition qui «remettrait à zéro» le nombre de mandats du président actuel, permettant ainsi à Poutine de se présenter pour deux mandats supplémentaires.

Le scrutin national sur la réforme constitutionnelle devait initialement avoir lieu le 22 avril, mais a été reporté à cause du coronavirus. Finalement, le référendum débutera le 25 juin et durera jusqu'au 1er juillet qui a été déclaré le jour chômé pour faciliter le vote.