Plus d'une dizaine de policiers ont été légèrement blessés et de nombreux magasins vandalisés lors de violentes échauffourées avec des centaines de jeunes dans la nuit du 20 au 21 juin à Stuttgart (Allemagne). Un responsable politique local du parti social-démocrate (SPD), Sascha Binder, a évoqué des «scènes dignes d'une guerre civile» et des «combats de rue», demandant que toute la lumière soit faite sur la nuit horrible qu'a connue Stuttgart.
Dans un communiqué, la police de la ville a déclaré que les troubles avaient éclaté vers minuit à la suite d'un contrôle policier pour une affaire de stupéfiants ayant dégénéré dans un endroit où étaient massés environ 500 jeunes. En petits groupes, la foule s'est alors dirigée vers le centre-ville.
Les jeunes, portant souvent des cagoules, «ont fortement endommagé des voitures de police garées dans la rue en brisant leurs vitres à coups de barres de fer, de poteaux, et ont lancé des pierres et des pavés retirés de la voie publique vers d'autres véhicules des forces de l'ordre qui circulaient», a souligné la police dans son communiqué.
Plusieurs vitrines de commerces ont également été brisées et les devantures de magasins pillées, notamment sur une des grandes artères commerçantes de la métropole, comme le montrent diverses vidéos amateurs diffusées sur les réseaux sociaux.
La chaîne de télévision publique locale SWR parle notamment d'une bijouterie, d'un établissement de restauration rapide, ou encore d'un magasin de téléphones portables. Plusieurs véhicules de police ont aussi été endommagés. Le calme n'est revenu que vers 3h du matin (1h GMT) après l'arrivée de renforts de police.
Les forces de l'ordre ont indiqué avoir interpellé une vingtaine de personnes.
Des incidents similaires s'étaient déjà produits les week-ends précédents dans la capitale du Land de Bade-Wurtemberg, mais d'une ampleur bien moindre.