«Le 3 juin, les forces armées françaises, avec le soutien de leurs partenaires, ont neutralisé l’émir Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), Abdelmalek Droukdal, et plusieurs de ses proches collaborateurs, lors d’une opération dans le nord du Mali», a déclaré le 5 juin sur Twitter la ministre française des Armées, Florence Parly.
Mentor de plusieurs groupes djihadistes sahéliens, l'Algérien Abdelmalek Droukdal était un chef historique du djihad au Maghreb. «Il commandait l’ensemble des groupes qaidistes d’Afrique du Nord et de la bande sahélienne, dont le JNIM, l’un des principaux groupes terroristes actifs au Sahel», a précisé Florence Parly dans une série de tweets à ce sujet. Le terroriste a été tué près de la frontière algérienne, a confirmé l'AFP qui, citant le ministère, précise que «plusieurs de ses proches collaborateurs» ont également été «neutralisés».
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La France revendique également la capture d'un «cadre important de l'EIGS», le groupe djihadiste Daesh au Grand Sahara, rival du GSIM au Sahel et désigné ennemi numéro un par Paris.
La force française antijihadiste Barkhane, forte de plus de 5 000 militaires, multiplie ces derniers mois les offensives au Sahel pour tenter d'enrayer la spirale de violences qui, mêlées à des conflits inter-communautaires, ont fait 4 000 morts au Mali, au Niger et au Burkina Faso en 2019, cinq fois plus qu'en 2016 selon l'ONU.
Commencée sous l'égide du président François Hollande en août 2014 et en relais des opérations Serval au Mali et Epervier au Tchad, l'opération Barkhane devait permettre de sécuriser dans le Sahel et le Sahara une zone vaste comme l'Europe qui traverse l'Afrique d'ouest en est.
La menace est actuellement concentrée dans la région dite des «trois frontières», au cœur d'un Etat en faillite : le Mali.