George Floyd est mort «par homicide» à cause de la «pression exercée sur son cou» par la police, et était drogué au fentanyl, un puissant opiacé, a estimé dans un communiqué daté du 1er juin le médecin légiste officiel du comté de Hennepin en charge de son autopsie.
Cet Afro-Américain de 46 ans a fait un «arrêt cardiaque et pulmonaire» à cause de son immobilisation par les forces de l'ordre, a-t-il détaillé.
Dans son rapport, il liste d«'autres paramètres importants : artériosclérose et hypertension artérielle ; intoxication au fentanyl ; usage récent d'amphétamines».
Jusque là, le médecin légiste officiel assurait ne pas avoir de «preuves physiques soutenant un diagnostic d'asphyxie traumatique ou d'étranglement.» Il avait alors précisé dans un rapport préliminaire : «Monsieur Floyd avait des problèmes de santé sous-jacents, notamment une maladie coronarienne et une cardiopathie hypertensive. [...] L'effet combiné de l'arrestation et de l'immobilisation de monsieur Floyd par la police, ses antécédents médicaux et la présence potentielle de substances psychoactives dans son corps ont probablement contribué à sa mort.»
Les médecins légistes mandatés par les avocats de la famille de George Floyd avaient pour leur part conclu «que le décès avait résulté d'une asphyxie par pression prolongée.»
George Floyd, que la police soupçonnait d'avoir voulu écouler un faux billet de 20 dollars en achetant un paquet de cigarettes, est mort lors de son arrestation à Minneapolis, dans le nord des Etats-Unis, le 25 mai.
Selon une vidéo du drame, qui a depuis fait le tour du monde, un agent de police l'a maintenu plaqué au sol, avec un genou sur son cou pendant près de neuf minutes. Ce policier de 44 ans, a été licencié, arrêté et inculpé d'homicide involontaire. Ses trois collègues présents au moment des faits ne font, à l'heure actuelle, l'objet d'aucune poursuite.
Des manifestations contre le racisme et les violences policières, mais également des émeutes et des pillages ont depuis eu lieu dans plusieurs grandes villes américaines, menant certains Etats à mobiliser la Garde nationale et certaines métropoles à imposer un couvre-feu.