La vice-présidente de la Commission européenne, Vera Jourova, a dénoncé, le 19 avril, la «dépendance morbide» de l'Union européenne (UE) vis-à-vis de la Chine et de l'Inde en matière de fournitures médicales qu'a révélée la crise du coronavirus.
«Cette crise a révélé notre dépendance morbide vis-à-vis de la Chine et de l'Inde en matière de produits pharmaceutiques», a déclaré Vera Jourova lors d'un débat à la télévision publique tchèque. «C'est quelque chose qui nous rend vulnérables et nous devons y répondre par un changement radical», a ajouté la commissaire tchèque en charge des valeurs et de la transparence au sein de la Commission.
«Nous allons passer en revue les chaînes [d'approvisionnement]», a-t-elle précisé, notamment «essayer de les diversifier et, idéalement, de produire autant de choses que possible en Europe». «C'est une grande leçon que nous avons apprise», a-t-elle assuré.
La Commission européenne doit élaborer d'ici la fin du mois un plan stratégique relatif à cette question, avant de le soumettre au Parlement européen et aux dirigeants des Etats membres de l'UE, a-t-elle précisé. «Ce plan sera lié au nouveau budget de l'UE [pour 2021-2027]. Si nous ne nous mettons pas d'accord rapidement sur le nouveau budget nous aurons de gros problèmes avec l'argent pour la relance et avec les sources de financement», a-t-elle prévenu.
La République tchèque, tout comme de nombreux Etats membres de l'UE, dépend des livraisons de masques de protection en provenance de Chine. Prague, qui a commencé lundi à assouplir les restrictions imposées pour lutter contre la propagation du virus, a fait état dimanche soir d'un total de 6 701 cas confirmés de contamination, dont 186 décès à travers le pays.