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Congo Brazzaville : un avion devant rapatrier des Français endommagé par des coups de feu

Un avion d'Air France arrivé au Congo Brazzaville pour rapatrier des citoyens français a été endommagé par balles à l'aéroport de Pointe-Noire, selon RFI, citant l'aviation civile. Il s'agirait d'un incident avec la gendarmerie frontalière.

Citant Air France et l'aviation civile, RFI rapporte ce 12 avril qu'un Airbus 330 de la compagnie aérienne française a été endommagé par des coups de feu à l'aéroport de Pointe-Noire. Le média français évoque «une altercation entre des éléments de la gendarmerie des frontières» et ajoute que l'appareil, qui devait rapatrier des ressortissants français, est hors d'usage. Aucun blessé n'est à déplorer. «L'appareil était à l'arrêt à son point de stationnement lors de l'incident, sans équipage ni passagers à son bord», a indiqué Air France dans un communiqué transmis à l'AFP.

La compagnie aérienne a par ailleurs fait savoir qu'un autre avion allait être acheminé, et a assuré que les passagers avaient été pris en charge en attendant son arrivée. Elle a précisé que le vol avait été repoussé d'une journée.

Selon une source proche du dossier citée anonymement par l'AFP, l'incident serait «lié à une altercation et à un désaccord entre un agent de la DGST (Direction générale de la surveillance du territoire) et son chef. L'agent qui a tiré était sous l'emprise de l'alcool. C'était un tir à la Kalash en l'air qui a touché l'avion», selon cette source.

A Brazzaville, le ministre congolais des Affaires étrangères Jean-Claude Gakosso a transmis «ses profonds regrets» à son homologue français Jean-Yves Le Drian après ce «grave incident». Le ministre s'est entretenu avec l'ambassadeur de France à Brazzaville. «Le ministre voulait me présenter les excuses et les regrets du gouvernement que j’ai acceptés volontiers», a déclaré l'ambassadeur, François Barateau.

Depuis le début de la crise sanitaire, plus de 130 000 ressortissants français ont été rapatriés des quatre coins du monde. Selon les estimations données par les autorités le 4 avril dernier, il resterait environ 3 000 ressortissants français à rapatrier sur le territoire.