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Bientôt un «Traité Snowden» pour protéger les lanceurs d'alerte ?

Edward Snowden, qui a révélé il y a deux ans le scandale des écoutes de la NSA aux Etats-Unis, travaille avec le journaliste Glenn Greewald sur l'élaboration d'un traité international visant à mettre fin à la surveillance de masse des populations.

Officiellement appelé «Traité international sur le droit à la vie privée, la protection contre la surveillance de masse et la protection des dénonciateurs», l'accord en préparation a déjà un surnom plus court et beaucoup plus percutant «Le Traité Snowden».

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Le célèbre lanceur d'alerte américain, qui avait dénoncé les systèmes utilisés par le gouvernement américain pour écouter et épier sa population - et le reste du monde - travaille sur ce projet avec le journaliste Glenn Greenwald, celui qui avait publié ses révélations en 2013.

Les deux hommes tenaient jeudi 24 septembre une réunion à New-York, en présence de nombreux journalistes et dirigeants. En direct vidéo depuis Moscou, où il est désormais réfugié car faisant l'objet de poursuites aux Etats-Unis, Edward Snowden a donc pris la parole par écran interposé. Déclarant que la surveillance de masse était un «problème mondial», le lanceur d'alerte a explicité le but de son traité: instituer des protections internationales pour les dénonciateurs et mettre sous pression les gouvernements afin qu'ils reconnaissent la vie privée comme un droit humain. Conscient de la difficulté de la tâche à venir, Edward Snowden a néanmoins concédé que «le traité représentait le début des travaux qui se poursuivront pendant encore de longues années».

Ce traité, qui sera peut-être un jour signé par des Etats, est d'ores et déjà soutenu par des personnalités de haut rang telles que l'universitaire Noam Chomsky, ou le chercheur et hacker Jacob Appelbaum.

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