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Syrie : pas encore née, déjà touchée par un éclat d'obus

En Syrie, une petite fille est venue au monde vivante mais avec l'entaille d'un éclat d'obus sur sa tête. Sa maman venait en effet d'être prise dans une attaque à la bombe dans la ville d'Alep, un bout de métal ayant traversé son ventre.

La mère de famille, enceinte de 9 mois, était chez elle dans une zone résidentielle de la ville d'Alep en Syrie, lorsqu'une attaque aérienne a failli lui coûté la vie ainsi que celle de son bébé. Touchée par des éclats d'obus au visage et au corps, la femme se rend immédiatement à l'hôpital où les médecins constatent qu'un bout de métal vient de perforer son gros ventre.

Craignant que la vie de l'enfant, pas encore né, soit en danger, les docteurs décident de procéder à une césarienne d'urgence afin d'extraire le foetus. La petite fille, qui semblait morte-née au départ, a pu être ramenée à la vie par l'équipe médicale qui a constaté qu'un éclat d'obus avait atteint sa tête. Les médecins ont donc raccommodé une sérieuse entaille en «V» sur la tête de l'enfant mais selon les docteurs, son oeil a pu être sauvé.

La maman, plus sérieusement touchée dans l'attaque, se repose à l'hôpital avec son nouveau-né qu'elle a décidé de prénommer Amel, «espoir» en arabe. «Elle n'était pas encore née, et elle était déjà une cible», a déclaré le Dr Mohammed Tabbaa, qui dirige l'Association médicale expatrié de Syrie (SEMA), avant de poursuivre, «j'espère qu'elle aura un meilleur avenir», a-t-il conclu.

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La Syrie est plongé depuis plus de quatre ans dans le chaos. Plusieurs groupes djihadistes, Daesh et le Front al-Nosra, qui se sont emparés de larges pans du territoire syrien, y font régner la terreur poussant des millions de syriens sur les routes de l'exil. Les civils, et les enfants, sont les principales victimes de cette crise syrienne sur lequel l'Occident peine toujours à se mettre d'accord.

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