Le gouvernement israélien a adopté à l'unanimité le 17 mars une résolution qui autorise le Shin Bet, le service de sécurité intérieure, à suivre les déplacements des malades du nouveau coronavirus via leurs données mobiles, et ainsi identifier les personnes avec qui elles ont été en contact, rapporte le site d'information Ynet.
Le Shin Bet, selon la même source, va examiner les localisations par lesquelles les patients sont passés «avant d'entrer en quarantaine ou [d'être] hospitalis[ées]», et permettra par ailleurs de savoir si les directives d'endiguement du gouvernement ont été respectées. Le dispositif permettra aux autorités d'identifier et contacter sur leur téléphone les personnes ayant été en contact proche avec les malades, soit directement soit en les croisant pour ensuite leur demander de se mettre en quarantaine ou de se faire tester.
Surveillance de masse pour «sauver des vies»
Le directeur du Shin Bet, Nadav Argaman, a cependant tenu à assurer que seul «un petit groupe de fonctionnaires de l'agence» auront accès à ces informations qui ne seront pas conservées dans la base de données du service.
Les données collectées seront «directement transmises au directeur général du ministère de la Santé ou au chef des services de santé public du ministère pour être utilisées uniquement dans le but de sauver des vies», a-t-il précisé dans un communiqué, en assurant que le Shin Bet ne supervisera ni n'organisera les quarantaines.
Ces informations devraient normalement être supprimées à la levée de l'état d'urgence décrété le 16 mars dans le pays, mais pourront être conservées 60 jours pour «enquête interne» sur les actions menées par le ministère de la Santé pour la résolution de la crise.