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Idleb : malgré les tensions, Poutine et Erdogan conviennent d'intensifier le dialogue

Les chefs d'Etat turc et russe se sont contactés le 21 février pour évoquer la situation tendue dans la zone d'Idleb, en Syrie. Malgré leur désaccord, les deux présidents ont convenu d'intensifier le dialogue afin de réduire les tensions.

Lors d'un entretien téléphonique, ce 21 février, Recep Tayyip Erdogan et Vladimir Poutine ont discuté de l'offensive terroriste dans le dernier bastion djihadiste en Syrie, Idleb, à laquelle a répliqué la Russie en soutien à l'armée syrienne. La Russie accuse notamment la Turquie d'avoir soutenu cet assaut à l'aide de son artillerie. 

En désaccord sur le sujet, le président turc a demandé à son homologue russe de freiner l'offensive. Recep Tayyip Erdogan a ainsi souligné la nécessité de contrôler les forces gouvernementales syriennes et de mettre un terme à la crise humanitaire dans la province d'Idleb. Pour le chef d'Etat turc, la pleine mise en œuvre de l'accord conclu à Sotchi en 2018 mettrait fin aux combats dans la région turque de Syrie. Cet accord prévoit la création d'une «zone démilitarisée de 15 à 20 kilomètres de large» à Idleb, et suspend toute offensive militaire sur le dernier bastion djihadiste.

De son côté, Vladimir Poutine s'est déclaré gravement préoccupé par les actions agressives des groupes extrémistes. «La nécessité d'un respect inconditionnel de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de la Syrie a été soulignée», a notamment fait savoir le Kremlin dans un communiqué.

Les présidents russe et turc ont néanmoins convenu d'«intensifier les consultations bilatérales sur le sujet d'Idleb, visant à réduire les tensions, à garantir un cessez-le-feu et à neutraliser la menace terroriste», selon le même communiqué.