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«Assange day» : une journée de soutien aux lanceurs d'alerte organisée à Bruxelles

A Bruxelles, des associations ont organisé une journée dédiée à la liberté d'expression et d'information en soutien au lanceur d'alerte Julian Assange. Le cofondateur de Médiapart Edwy Plenel ou encore la présidente de la LDH ont fait le déplacement.

Alors que l'audience au Royaume-Uni lors de laquelle sera étudiée la demande d'extradition du fondateur de WikiLeaks Julian Assange vers les Etats-Unis approche, plusieurs associations ont organisé l'«Assange day» ce 29 janvier à Bruxelles, une journée dédiée à la liberté d'expression et d'information.

En fin de matinée, Carta Academica, une organisation regroupant des universitaires engagés, a remis un Academic Honoris Causa aux lanceurs d'alerte Julian Assange, Chelsea Manning, Sarah Harrison et Edward Snowden. Etaient présents à cette occasion John Shipton, le père de Julian Assange, son avocate Annemie Schaus, le directeur de l'information de la RTBF Jean-Pierre Jacqmin, le cofondateur de Mediapart Edwy Plenel ou encore la présidente de la Ligue des droits humains (LDH) Olivia Venet.

Au micro de RT France, Edwy Plenel a souligné l'importance des lanceurs d'alerte dans le bon fonctionnement des démocraties : «Ils ont révélé des crimes de guerre, des surveillances de masse, des fraudes, des fraudes fiscales, des corruptions, des mensonges d'Etat, des crimes d'Etat. Tout cela au nom de l'intérêt public. Ils ont servi le bien commun. Ce sont des héros d'un combat fondamental pour la vitalité de la démocratie.»

En début d'après-midi, plusieurs statues de bronze de l'artiste italien Davide Dormino représentant Julian Assange, Chelsea Manning et Edward Snowden ont été inaugurées place de la Monnaie, symboliquement renommée pour l'occasion «place Julian Assange».

Redoutant plus que tout son transfert vers les Etats-Unis après avoir publié des documents compromettants sur l'armée américaine, Julian Assange avait choisi, en 2010, de se réfugier dans l'ambassade d'Equateur à Londres, bénéficiant d'un asile politique accordé par Rafael Correa, alors président du pays. Après avoir été confiné presque sept ans – plus précisément 2 487 jours – dans le bâtiment diplomatique, le lanceur d'alerte s'est vu retirer son asile politique par Lenin Moreno, le successeur de Correa, le 11 avril 2019, date à laquelle il a immédiatement été placé à la prison de Belmarsh à Londres par les autorités britanniques.

Le fondateur de WikiLeaks encourt aux Etats-Unis une peine allant jusqu'à 175 ans d'emprisonnement pour avoir aidé à rendre publics des centaines de milliers de documents militaires et diplomatiques.

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