Un premier cas du nouveau coronavirus chinois a été constaté aux Etats-Unis. Un homme d'une trentaine d'années a été hospitalisé à Everett, près de Seattle (Oregon), ont annoncé, ce 21 janvier, les CDC les Centres de contrôle et de prévention des maladies américains.
La Chine a à ce jour recensé près de 300 cas de cette maladie respiratoire sur son territoire et six morts au total à Wuhan, l'épicentre.
Il s'agit du dernier pays touché après la Chine, le Japon, la Corée du Sud, la Thaïlande et Taïwan.
L'individu, dont l'identité n'a pas été dévoilée, n'avait visité aucun des marchés d'où ont émané de nombreux cas à Wuhan en Chine, mais avait seulement voyagé dans la région, a déclaré Nancy Messonnier, directrice du centre des maladies respiratoires des CDC, dans une conférence téléphonique avec la presse.
Des mesures de précaution dans plusieurs aéroports américains
L'homme était arrivé à l'aéroport de Seattle, le 15 janvier, par un vol indirect depuis la ville chinoise de Wuhan. Il n'avait pas de symptômes à l'arrivée, mais a contacté de lui-même les services de santé le 19 janvier après l'apparition de symptômes. Un échantillon, transmis aux CDC, a permis de confirmer qu'il était bel et bien contaminé par le nouveau virus, selon Scott Lindquist, épidémiologiste de l'Etat de Washington.
Par précaution, les Etats-Unis ont mis en place, le 17 janvier, des contrôles dans trois grands aéroports américains (New York JFK, San Francisco et Los Angeles en Californie), et vont étendre ces contrôles à Chicago (Illinois) et Atlanta (Georgie) cette semaine.
Tous les passagers voyageant depuis Wuhan par des vols indirects seront dorénavant obligés d'arriver aux Etats-Unis par ces aéroports, ont indiqué les CDC.
«Le risque d'introduction en France est faible mais ne peut pas être exclu»
En France, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a réagi, ce 21 janvier, à ce sujet. «Notre système de santé est bien préparé, les établissements de santé ont été informés et des recommandations de prise en charge ont été délivrées», a souligné la ministre au cours d'un point presse au ministère.
«Le risque d'introduction en France est faible mais ne peut pas être exclu, d'autant qu'il y a des lignes aériennes directes» avec Wuhan, la ville chinoise épicentre de cette épidémie, a-t-elle ajouté.
Un cas suspect en France a finalement été «totalement exclu», a précisé le directeur général de la Santé Jérôme Salomon. En cas de doute, les personnes sont invitées à «rester à la maison» pour éviter les contacts et à appeler le 15, a ajouté Jérôme Salomon.
Des messages de précautions sont diffusés dans les vols directs en direction et en provenance de Wuhan et des affiches rappelant la conduite à tenir en cas de symptômes sont affichées dans les aéroports internationaux, a indiqué Agnès Buzyn.
La France n'a en revanche pas mis en place de contrôle systématique de la température des voyageurs en provenance de Chine, car cette mesure n'est «pas recommandée par l'Organisation mondiale de la Santé», est «complexe à mettre en place» et «pas très efficace», a expliqué Jérôme Salomon. Par ailleurs, les passagers au départ de Wuhan font déjà l'objet d'une détection, a-t-il rappelé.