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Un troisième mort en Chine dû à l'apparition d'un nouveau virus, l'épidémie gagne la Corée du Sud

En Chine, une troisième personne est décédée à la suite de l'apparition d'un mystérieux virus. Celui-ci aurait également atteint la Corée du Sud. Le président chinois Xi Jinping a appelé à enrayer l'épidémie.

Les autorités chinoises ont officialisé la mort d'une troisième personne du fait d'un mystérieux virus apparu le mois dernier. L'épidémie se propagerait progressivement dans tous le pays, et aurait même gagné la Corée du Sud. Les allées et venues de personnes en Chine, en raison de l'approche du Nouvel an lunaire, faciliteraient la propagation du virus. Plusieurs centaines de millions de personnes sont amenées à voyager en autocar, train et avion, afin de rendre visite à leur famille pour cette fête qui se tiendra le 25 janvier. Ces déplacements ne font, pour l'instant, l'objet d'aucune restriction.

Selon la télévision nationale, toutefois, le président chinois Xi Jinping «a donné pour importante instruction à propos de l'épidémie de pneumonie causée par un nouveau coronavirus [...] que la propagation de l'épidémie soit résolument enrayée».

L'épidémie serait apparue sur un marché de Wuhan (centre de la Chine) en décembre 2019 et toucherait désormais trois autres pays (Corée du Sud, Japon, Thaïlande). 205 cas auraient été recensés, dont 201 en Chine. Toutes les personnes contaminées auraient pour point commun de s'être récemment rendues dans la ville de Wuhan y compris dans le cas de contamination décelé en Corée du Sud. La personne infectée, une Chinoise de 35 ans, arrivait par avion depuis Wuhan où elle avait consulté un service hospitalier pour un rhume. Selon les autorités sanitaires sud-coréennes, ses symptômes auraient été détectés alors qu'elle arrivait à l'aéroport de Séoul. Elle a immédiatement été placée en quarantaine.

Ce 20 janvier en début de soirée, l'Organisation mondial de la santé (OMS) a annoncé une réunion d'urgence le 22 janvier consacrée à l'émergence de ce nouveau virus. Un comité ad hoc doit se réunir à Genève pour déterminer s'il convient de déclarer une «urgence de santé publique de portée internationale», qualification qui n'est utilisée que pour les épidémies les plus graves, a annoncé l'OMS.

650 morts dans une précédente épidémie en 2002-2003

Le virus suscite des inquiétudes grandissantes. Outre les trois personnes déjà décédées, neuf malades supplémentaires se trouveraient dans un état critique. Les autorités chinoises se veulent néanmoins rassurantes. Selon elles, le risque d'une transmission du virus entre humains est «faible», même s'il n'est «pas exclu».

Cette épidémie serait causée par une mutation inconnue du coronavirus, une famille de virus pouvant causer des maladies allant du simple rhume au SRAS (Symptôme respiratoire aigu sévère). Le SRAS provoque de fortes fièvres et des difficultés respiratoires pouvant entraîner la mort. Une précédente épidémie de ce même virus avait tué 650 personnes en Chine et à Hong Kong en 2002-2003. La Chine avait alors été critiquée par l'OMS (Organisation mondiale de la santé) pour avoir tardé à donner l'alerte et tenté de dissimuler l'ampleur de l'épidémie.

A l'étranger, les autorités ont commencé à adopter des mesures de prévention. Les Etats-Unis filtrent ainsi les vols en provenance de Wuhan dans les aéroports de New York, San Francisco et Los Angeles. La Thaïlande et Hong Kong ont également commencé à renforcer les contrôles dans les aéroports, avec notamment des détecteurs de température corporelle.

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