Désigné pour accueillir la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2020 de futsal (football en salle), le Maroc fait l’objet de vives critiques de la part de son voisin, l’Algérie. En cause : la domiciliation de la compétition dans la ville de Laâyoune, principale ville du Sahara occidental, au cœur d’un conflit vieux de près de 45 ans. Alors que l’organisation indépendantiste du Front Polisario, soutenue par l’Algérie, réclame l'indépendance de ce territoire désertique, le Maroc qui en revendique la souveraineté et qui en contrôle 80% propose un projet d’«autonomie sous contrôle».
En droite ligne de la position de l'Algérie sur ce dossier, le Comité olympique algérien (COA) a, dans un communiqué publié le 19 janvier, demandé à la Confédération africaine de football (CAF) «d'éviter tout acte ou manœuvres d'essence politique [...] contraires aux dispositions de la Charte olympique». L’instance sportive algérienne s'en est également prise directement au président de la CAF, le Malgache Ahmad Ahmad, accusé de «couvrir, sinon être complice d'une politisation outrancière des événements sportifs».
Avant elle, dans une lettre adressée au président de la CAF, la Fédération algérienne de football (FAF) avait également déploré une «décision à connotation politique» qui «prône la division au sein de la famille de la CAF». La FAF a par ailleurs prévenu qu’elle refusait de prendre part aux festivités célébrant le 63e anniversaire de la CAF prévues dans la foulée de la CAN de futsal à Laâyoune.
Il est à noter que l'Algérie n'a pas été qualifiée à cette phase finale de la CAN de futsal.
L’Afrique du Sud qui, à l’instar de l’Algérie reconnait la souveraineté du Front Polisario sur le Sahara occidental, a décidé se retirer de la compétition. L’interrogation demeure toujours sur le choix de l’Angola et du Mozambique, qui reconnaissent également la République arabe sahraouie démocratique et qui font partie des pays qualifiés à ce tournoi.
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