Cinq jours après l'assassinat par l'armée américaine du commandant de la Force Al-Qods du corps des Gardiens de la révolution islamique, le général Qassem Soleimani, considéré comme le numéro 2 de la République islamique d'Iran, Téhéran a confirmé avoir mené des frappes de représailles, dans la nuit du 7 au 8 janvier, sur deux bases militaires irakiennes utilisées par des soldats américains. La première base est celle d'Aïn al-Assad, près de 180 kilomètres à l'ouest de Bagdad, et la deuxième se situe à Erbil, dans le nord du pays.
Des vidéos qui montrent supposément les frappes visant la base d'Aïn al-Assad ont été diffusées sur les réseaux sociaux.
La télévision publique iranienne, rapportée par Reuters, estime que les frappes iraniennes auraient tué «80 terroristes américains». La veille, le Parlement iranien a voté un amendement selon lequel Téhéran considère l'ensemble de l'armée américaine comme «terroriste».
Donald Trump a affirmé de son côté sur Twitter que «tout allait bien» : «Evaluation des pertes et dommages en cours. Jusqu'ici tout va bien! Nous avons de loin l'armée la plus puissante et la mieux équipée du monde! Je ferai une déclaration demain matin [le 8 janvier]», a-t-il poursuivi.
Quelques minutes avant le tweet du président américain, le chef de la diplomatie iranienne, Javad Zarif, avait commenté les événements sur le même réseau social, parlant de «mesures proportionnées d'auto-défense, prévues par l'article 51 de la charte des Nations unies», affirmant que l’Iran «ne cherch[ait] pas l’escalade ou la guerre».
Cet épisode intervient au lendemain de la cérémonie d'enterrement de Qassem Soleimani, après plusieurs jours de cérémonies funéraires dans plusieurs villes d'Iran. L'événement a réuni une foule immense de plusieurs centaines de milliers de personnes dans la ville de Kerman. Au moins 50 personnes ont perdu la vie lors d'une bousculade.
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