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L'Iran qualifie les Etats-Unis de «ferme soutien au terrorisme» après leurs frappes en Irak

Les frappes américaines, présentées comme une riposte, contre des combattants chiites proches du Hezbollah à la frontière entre l'Irak et la Syrie, a suscité les protestations de l'Iran, mais aussi de plusieurs acteurs politiques de la région.

L'Iran a condamné le 30 décembre les frappes perpétrées par l'armée américaine contre des combattants du Kataëb Hezbollah (KH) en Irak et en Syrie, le porte-parole de la diplomatie estimant que Washington avait ainsi montré son «ferme soutien au terrorisme». 

«Avec ces attaques, l'Amérique a montré son ferme soutien au terrorisme et son dédain pour l'indépendance et la souveraineté des pays, et elle doit assumer les conséquences de son acte illégal», a déclaré le porte-parole de la diplomatie  iranienne, Abbas Moussavi.

Au moins 25 combattants ont été tués sur cinq sites en Irak et en Syrie dans des raids américains, présentés par le Pentagone comme une riposte à des attaques perpétrées contre ses installations militaires en Irak et qui ont coûté la vie à un citoyen américain. Pour Washington, ces attaques, bien que non revendiquées, sont le fait de groupes armés pro-Iraniens au sein du Hachd al-Chaabi, une coalition de paramilitaires formée pour lutter contre le groupe djihadiste Daesh et désormais intégrée aux forces irakiennes.  

«Ces attaques ont une fois de plus prouvé les fausses affirmations des Etats-Unis alors qu'elles ont ciblé les positions de forces qui au fil des ans ont infligé de lourds coups aux terroristes de Daesh», a déclaré le porte-parole iranien. 

Pour celui-ci, la présence de forces étrangères dans la région est «la cause de l'insécurité et des tensions». «L'Amérique doit mettre fin à son occupation», a affirmé Abbas Moussavi.

Le mouvement chiite libanais pro-iranien Hezbollah (distinct des brigades du Kataëb Hezbollah touché par les tirs américains), a dénoncé de son côté une «violation flagrante de la souveraineté» de l'Irak, rappelant le rôle du Hachd dans la lutte contre l'EI.

Condamnations en Irak 

Alors que le pays est secoué par une crise sociale inédite, le porte-parole militaire du Premier ministre démissionnaire Adel Abdel Mahdi a dénoncé «une violation de la souveraineté irakienne». Une autre faction pro-Iran, Assaïb Ahl al-Haq a estimé que la présence militaire américaine était devenue «une source de menace».

«Il est désormais impératif de tout faire pour les expulser par tous les moyens légitimes», a-t-elle affirmé. 

Plusieurs députés ont en outre appelé à dénoncer l'accord irako-américain qui autorise la présence de troupes américaines dans le pays et même les partis d'opposition, qui passent pour proches des Américains, ont dénoncé les frappes américaines. Les dirigeants irakiens craignent en effet que leurs deux alliés américain et iranien n'utilisent leur sol comme un champ de bataille alors que la tension entre les deux pays connaît un regain depuis que Washington a rompu l'accord nucléaire historique avec Téhéran l'an dernier avant de commencer à rétablir des sanctions.

Le chef du Pentagone Mark Esper a de son côté parlé de «succès» et dit avoir discuté avec le président américain Donald Trump «des autres options sur la table», tandis que Bahreïn, allié des Américains dans le Golfe, a salué ces frappes. Environ 5 200 soldats américains sont actuellement présents sur le sol irakien.

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