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L'armée américaine frappe des bases du Kataëb Hezbollah en Irak et en Syrie

Le Pentagone a annoncé avoir frappé cinq bases en Irak et en Syrie d'un groupe de combattants chiites proche du Hezbollah, deux jours après la mort d'un Américain dans une attaque à la roquette contre une base militaire irakienne à Kirkouk.

Les Etats-Unis ont annoncé avoir frappé, le 29 décembre, cinq site du Kataëb Hezbollah (KH) en Irak et en Syrie en riposte à une série «d'attaques répétées contre des bases irakiennes qui accueillent les forces de l'opération [antijihadiste] Inherent Resolve». Ces frappes «affaibliront les capacités du KH à mener de futures attaques contre les forces de la coalition», a déclaré le porte-parole du Pentagone, Jonathan Hoffman, dans un communiqué.

Il a précisé que sur les cinq installations visées, trois se trouvaient en Irak et deux en Syrie. Il s'agissait d'unités de stockage d'armement ou de quartiers généraux du Kataëb Hezbollah (Brigades du Parti de Dieu), une des factions pro-Iran du Hachd al-Chaabi, coalition de paramilitaires formée pour lutter contre les djihadistes et désormais intégrée aux forces de sécurité irakiennes. 

Le Hachd al-Chaabi a annoncé un bilan de 19 morts - des combattants et des commandants - et de 35 blessés dans les frappes américaines menées dans l'ouest de la province désertique d'al-Anbar, qui va de Bagdad à la frontière syrienne.

Quelques heures après ces raids, quatre roquettes se sont abattues près d'une base abritant des soldats américains non loin de Bagdad, a indiqué un responsable des services de sécurité.

Le porte-parole du Pentagone a accusé le mouvement pro-iranien d'avoir lancé le 27 décembre plus de 30 roquettes contre la base militaire irakienne de Kirkouk (nord), tuant un sous-traitant américain et blessant quatre militaires américains et deux soldats irakiens.

Les Etats-Unis avaient récemment promis «une réponse ferme» face à la multiplication des attaques visant leurs intérêts en Irak. L'offensive contre la base de Kirkouk était la première à faire une victime américaine.

Une «action défensive»

«La coalition se trouve en Irak à l'invitation du gouvernement irakien pour s'assurer de la défaite durable du groupe Etat islamique (EI) et pour fournir conseils et assistance à l'armée irakienne», a déclaré Jonathan Hoffman. Avant d'ajouter : «Les Etats-Unis et leurs partenaires de la coalition respectent pleinement la souveraineté de l'Irak et soutiennent un Irak fort et indépendant. Les Etats-Unis ne renonceront néanmoins pas à exercer leur droit à l'auto-défense.»

Rappelant que le mouvement Kataëb Hezbollah «possède des liens étroits» avec la Force Qods iranienne, chargée des opérations extérieures des Gardiens de la Révolution, le porte-parole du Pentagone a prévenu l'Iran et sa «force supplétive» qu'ils devaient «cesser leurs attaques contre les forces des Etats-Unis et de la coalition internationale et respecter la souveraineté de l'Irak, pour éviter toute action défensive supplémentaire des forces américaines».

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