«Avant la fin 2020, Nord Stream 2 sera mis en service», a déclaré Alexandre Novak, ministre russe de l'Energie, à la presse le 27 décembre. Selon lui, la Russie pourrait utiliser un navire poseur de canalisations – l'Akademik Tcherski – pour achever la construction du gazoduc. «Des préparatifs supplémentaires» sont cependant nécessaires pour utiliser cette option et prendront un «certain temps», a-t-il précisé.
Selon une source au sein du ministère russe de l'Energie, un équipement nécessaire devrait, dans ce cas, être installé sur le navire.
Le président américain Donald Trump a promulgué une loi imposant des sanctions aux entreprises associées à la construction de Nord Stream 2 et d'un autre gazoduc russe, TurkStream, estimant que ces ouvrages vont accroître la dépendance des Européens au gaz russe et renforcer ainsi l'influence de Moscou. Première conséquence des sanctions, l'entreprise suisse Allseas, chargée de poser les conduites, a d'ores et déjà annoncé qu'elle suspendait sa participation au projet en attendant «des clarifications».
Ces sanctions ont été condamnées par l'Allemagne – le principal bénéficiaire de Nord Stream 2 – et par l'Union européenne, qui dénoncent une «ingérence» américaine dans les affaires européennes.
Presque achevé, Nord Stream 2 doit permettre de doubler les livraisons directes de gaz naturel russe vers l'Europe occidentale en passant sous la mer Baltique pour arriver en Allemagne. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait déjà affirmé le 18 décembre que la Russie avait «certaines capacités» pour achever le projet «dans un avenir pas trop éloigné».
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