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Effet Salvini ? En 2019, le nombre de migrants arrivés par mer en Italie a baissé de 50%

Selon le ministère italien de l’Intérieur, le nombre de migrants ayant gagné la péninsule italienne par voie maritime en 2019 a été divisé par deux comparé à l’année précédente. La baisse est encore plus importante (-90,38%) en comparaison à 2017.

Le nombre de migrants ayant débarqué sur les côtes italiennes en 2019 a diminué de moitié par rapport à l'année précédente, selon le ministère de l'Intérieur. Les arrivées au cours de l'année qui s'achève ont concerné 11 439 personnes, soit 50,72% de moins qu'en 2018, quand ce chiffre était de 23 210, selon les données du ministère communiquées le 25 décembre. La baisse est encore plus importante (-90,38%) si on compare les chiffres de cette année à ceux de 2017, quand 118 914 migrants avaient débarqué sur les côtes de la péninsule. 

Plus d’un millier de mineurs non accompagnés

Les migrants arrivés en 2019 sont d'abord des Tunisiens (2 654), puis des Pakistanais (1 180) et des Ivoiriens (1 135). Parmi eux, 1 618 étaient des mineurs non accompagnés, soit environ mille de moins qu'en 2018 et environ 14 000 de moins qu'en 2017. L'Italie a été dirigée entre juin 2018 et août 2019 par une coalition formée par le Mouvement 5 Etoiles (M5S, antisystème) et la Ligue du souverainiste Matteo Salvini qui était ministre de l'Intérieur.

Ce dernier avait mis en place une politique de fermeté en matière migratoire en faisant adopter un décret qui prévoyait de lourdes amendes pour les bateaux de sauvetage d’ONG en Méditerranée et jusqu’à dix ans de prison pour leurs commandants en cas de résistance.

Le nouveau gouvernement constitué cet été, formé par le centre gauche et les 5 Etoiles, a signé à Malte en septembre dernier un accord avec plusieurs pays de l'UE (dont la France et l’Allemagne) qui prévoit la répartition automatique des migrants débarquant à Malte ou en Italie. 

Pour sa traditionnelle bénédiction de Noël, le pape François a lancé un avertissement sur le traitement des migrants, expliquant notamment que «c'est l'injustice qui les oblige à subir des abus indicibles, des esclavages de toutes sortes et des tortures dans des camps de détention inhumains».

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