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L'accord de Brexit présenté par Boris Johnson remporte un premier vote au nouveau Parlement

Les députés britanniques ont apporté ce 20 décembre leur soutien initial à l'accord de Brexit du Premier ministre Boris Johnson, qui ouvre la voie à une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne au 31 janvier.

La Chambre des communes, où le leader conservateur dispose d'une très large majorité depuis les élections du 12 décembre, a approuvé le 20 décembre le texte avec 358 voix pour et 234 contre en deuxième lecture. Le processus législatif va se poursuivre après les fêtes, le gouvernement tablant sur une adoption finale le 9 janvier. Après l'assentiment de la reine, il ne restera alors plus qu'au Parlement européen à le ratifier.

Boris Johnson est en effet sorti grand vainqueur des élections générales anticipées qui se sont déroulées le 12 décembre au Royaume-Uni. A contre-pied des sondages, les Tories ont obtenu une très large majorité absolue en remportant 365 sièges (317 en 2017) sur les 650 de la Chambre des Communes. Boris Johnson a donc les mains libres pour réaliser sa promesse de Brexit, prévu le 31 janvier.

«Nous avons fait un pas de plus vers l'accomplissement du Brexit», s'est félicité le 20 décembre Boris Johnson sur Twitter.

Après ce premier vote, le texte doit faire l'objet de débats plus détaillés à partir du 7 janvier et une adoption finale espérée par le gouvernement dès le 9 janvier. Une fois l'assentiment de la reine reçu, il ne restera alors plus qu'au Parlement européen de le ratifier pour que le Royaume-Uni sorte de l'Union européenne le 31 janvier, après 47 ans d'une vie commune mouvementée et un divorce trois fois reporté.

Ce texte marque un tournant «dans notre histoire nationale» et ne doit «pas être vu comme la victoire d'un parti sur un autre», a déclaré avant le vote Boris Johnson devant une Chambre des communes aux bancs conservateurs enthousiastes. «Il est temps d'agir ensemble [...] dans une confiance renouvelée dans notre destin national», a-t-il poursuivi, exaltant le «génie national».

Après le vote du 20 décembre, le nouveau président du Conseil européen Charles Michel a salué «une étape importante»  et averti qu'une «concurrence équitable» devait constituer la base de la relation que doivent nouer le Royaume-Uni et les 27 après le Brexit.

La date officielle du divorce donnera en effet le coup d'envoi d'une période de négociations au pas de charge pour nouer un accord de libre-échange. S'ouvrira alors une période de transition courant jusqu'à la fin 2020, censée permettre à Londres et Bruxelles de se séparer en douceur. Les Britanniques continueront d'appliquer les règles européennes et d'en bénéficier – sans siéger dans les institutions européennes et avoir leur mot à dire sur les décisions.

Cette période est prolongeable une fois d'un an ou de deux, toute demande devant intervenir avant le 1er juillet. Mais Boris Johnson veut d'office fermer la porte à cette possibilité et a introduit dans la loi soumise au Parlement une disposition interdisant tout report.

Ce positionnement a ravivé les craintes d'un «no deal» aux conséquences redoutées pour l'économie à la fin 2020, qui selon le chef de l'opposition travailliste Jeremy Corbyn «sacrifierait des centaines de milliers d'emplois».

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