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Que sait-on de l’auteur de la fusillade à Moscou ?

Le soir du 19 décembre, un homme a ouvert le feu dans le centre de Moscou près du siège du FSB. Suite à l’attaque aux motifs encore inconnus, deux personnes ont été tuées et cinq autres blessées. Le tireur a été neutralisé par les forces de l'ordre.

Quelques heures après la conférence de presse annuelle de Vladimir Poutine le 19 décembre, une attaque meurtrière s’est déroulée en plein cœur de Moscou. Un homme a ouvert le feu près du siège du Service fédéral de sécurité (FSB), à 10 minutes à pied du Kremlin. A la suite de l’attaque, deux employés du FSB ont été tués et cinq personnes ont été blessées, dont un civil. Selon les médias russes, l'assaillant aurait été armé d'une Kalachnikov.

Selon le comité d'enquête russe, le tireur, abattu par les forces de l'ordre, s’appelle Evgueni Maniourov et réside dans la ville de Podolsk, située à 16 kilomètres au sud de Moscou. Il avait 39 ans.

Si on en sait très peu sur le tueur présumé, il est identifié comme membre d'un club de tir de Moscou. Le mois dernier il est arrivé troisième à une compétition dans la catégorie de tir à la carabine militaire. Le soir de l’attaque, la mère du suspect a été contactée par des journalistes du journal russe Komsomolskaïa Pravda. Elle affirme que son fils a travaillé dans des entreprises spécialisées dans la sécurité mais qu'il avait cessé de travailler depuis peu. Elle a mentionné que «ces derniers temps des conversations au téléphone avec des Arabes». «Je ne comprenais rien, ils parlaient en anglais», a-t-elle poursuivi.

Le journal s'est aussi entretenu avec l'un des entraîneurs de tir sportif du défunt. «Il discutait normalement, il venait juste au cours en longue parka noire. On lui proposait de l'enlever, mais il disait qu'il était bien comme ça», a expliqué l'instructeur, Oleg Solovitch, qui n'a rien remarqué d'«anormal». Des médias russes ont fait état de perquisitions nocturnes au domicile du suspect à Podolsk, plusieurs armes étaient enregistrées légalement à son nom. Il possédait légalement sept armes à feu, dont deux fusils semi-automatiques Saïga, deux fusils de chasse et une arme non létale.

Pour l’instant, les autorités russes ne considèrent pas l’attaque comme un attentat. Aucune indication n'a été donnée quant aux motivations du tireur et une enquête a été ouverte pour «atteinte à la vie d'un agent des forces de l'ordre».

L'attaque est néanmoins intervenue alors que la Russie célèbre tous les ans, le 19 décembre, la journée des agents du renseignement militaire, et le 20 décembre la journée des agents des services de sécurité. La fusillade a beaucoup ému la société russe car les attaques de ce type sont devenues rares dans la capitale russe ces dernières années.

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