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Patrimoine : depuis Cotonou, la France s'engage de nouveau à restituer 26 œuvres d’art au Bénin

Le ministre de la Culture, Franck Riester, a annoncé que la France restituerait 26 œuvres d’art spoliées au Bénin lors de la colonisation française. Ce projet est néanmoins conditionné au vote d’une nouvelle loi sur le patrimoine.

Le 16 décembre, depuis Cotonou, le ministre de la Culture Frank Riester a annoncé que la France procéderait à la restitution de 26 œuvres art réclamées par le Bénin. «Nous avons évoqué un certain nombre de projets structurants comme le musée d’Abomey et […] la restitution de 26 œuvres [d’art] qui est un engagement pris par le président de la République [Emmanuel Macron]», a-t-il déclaré à l’issue d’un entretien avec le président béninois, Patrice Talon.

Le ministre a en outre précisé que cette restitution devrait intervenir «dans le courant de l'année 2020, peut-être au début de l'année 2021». Celle-ci reste néanmoins conditionnée au vote en France d’une nouvelle loi sur le patrimoine.

Par ailleurs, les deux pays ont signé un programme commun de travail faisant état de «la circulation d’œuvres d'art, notamment sous forme de prêts et d’expositions». Par cet accord, le Bénin espère ainsi de la France «l’appui à la mise en œuvre d’une muséologie et d’une muséographie adaptées aux particularités locales et prenant en compte les normes internationales».

Il y a plus d’un an, le 23 novembre 2018, l’Elysée avait annoncé que la France allait rendre «sans tarder» au Bénin ces 26 œuvres, des «prises de guerre du général Dodds dans le palais de Béhanzin, après les sanglants combats de 1892», au cours de la colonisation française de l'Afrique de l'Ouest.

L'Elysée avait ainsi validé les recommandations d'un rapport controversé, écrit par deux universitaires, recommandant un changement radical de la loi française sur le patrimoine pour restituer à l'Afrique une partie du sien.

Les deux spécialistes missionnés, l’écrivain et universitaire sénégalais Felwine Sarr et l’historienne de l’art française Bénédicte Savoy, membre du collège de France, avaient été mandatés par le président de la République, désireux de voir «le retour du patrimoine africain à l’Afrique» avant la fin de son mandat.

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