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«Il y a une crise de leadership» : Erdogan tacle de nouveau les dirigeants européens

D'après le dirigeant turc, la coopération avec les pays européens est d'autant plus difficile qu'il existe une «sérieuse crise du leadership» en Europe. Au contraire des Etats-Unis de Donald Trump ou encore de la Russie de Vladimir Poutine.

Après sa sortie remarquée sur l'«état de mort cérébrale» d'Emmanuel Macron, le président turc Recep Erdogan s'est de nouveau distingué par des propos chocs envers les dirigeants européens.

Selon lui, le Vieux continent manque cruellement de dirigeants qui œuvrent sans arrières pensées, et qui démontrent leur capacité à diriger. «L'Europe traverse une sérieuse crise de leadership. Je ne peux pas dire qu'un dirigeant donne l'exemple», a-t-il déclaré le 10 décembre lors d'un événement consacrée à la journée des Droits de l'Homme, notant par ailleurs que de «nombreux dirigeants [avaient] des objectifs secrets».

Seuls l'ex-chancelier allemand Gerhard Schroeder et l'ancien Premier ministre italien Silvio Berlusconi trouvent grâce à ses yeux, pour leurs capacités à travailler en coopération avec Ankara. De l'autre côté de l'Atlantique, le président américain est également dans ses petits papiers : «Plus récemment, que vous l'aimiez ou non, Monsieur [Donald] Trump est  une personne importante. Pas d'objectif secrets, pas de secrets. Il dit ce qu'il sait très clairement, me parle de façon très franche, et je lui réponds ouvertement.»

Enfin le président russe, en dépit des divergences qu'ils peuvent avoir, est aussi rangé dans cette catégorie. «Un autre nom est [Vladimir] Poutine. Il n'y a aucun objectif caché dans nos rencontres bilatérales. Nous assurerons la paix dans la région ensemble, je l'espère», a glissé le dirigeant turc.

Fin novembre, quelques jours avant le sommet des 70 ans de l’OTAN, Recep Erdogan s’en était violemment pris au chef d’Etat français, qu’il avait jugé en «état de mort cérébrale». Une sortie choc en réponse aux propos d'Emmanuel Macron sur l'OTAN, dont les membre, particulièrement Paris et Ankara, sont en profond désaccord concernant l'intervention turque en Syrie.

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