Pour la première fois, les militaire russes sont arrivés, le 9 décembre, dans la ville de Raqqa, en Syrie, considérée comme l'ancienne capitale de Daech entre 2014 et 2017. Ils ont apporté de la nourriture aux habitants, soit 2 000 kits alimentaires. Des médecins sont également présents afin de proposer une assistance médicale.
«Ce ne sont que les premières étapes visant à stabiliser la situation et à résoudre la crise humanitaire», a déclaré Vladimir Varnavski, officier du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflits en Syrie.
Libération dans la douleur en 2017
En octobre 2017, la ville de Raqqa avait été libérée du groupe armé Etat islamique, qui en avait fait son fief, après une longue opération de quatre mois des Forces démocratiques syriennes (FDS) – dominées par les Kurdes – et de la coalition internationale, menée par les États-Unis. Une libération qui s'est opérée dans la douleur. Les bombardements et les opérations militaires des milices kurdes appuyées par les Etats-Unis avaient en effet entraîné des pertes considérables, et la destruction d'une grande partie de la ville, qui n'a toujours pas été reconstruite. Le ministère syrien des Affaires étrangères avait alors qualifié les actions de la coalition à Raqqa de «génocidaires».
D'après un rapport présenté en avril par Amnesty International et Airwars, plus de 1 600 civils ont trouvé la mort lors de l’offensive menée par la coalition.