A quelques jours d’une présidentielle contestée en Algérie, les opposants au scrutin diversifient leur action de protestions. Aux traditionnelles manifestations bihebdomadaires du mardi et du vendredi, s’est ajoutée depuis le 8 décembre une grève générale.
Dans certaines régions du pays, notamment en Kabylie, la plupart des commerçants ont baissé leur rideau.
A Tizi-Ouzou (115 km à l'est d'Alger), des manifestants ont organisé un rassemblement devant le siège de la sous-préfecture avant d'en murer l'entrée.
A Alger, où la grève a été diversement suivie selon les quartiers, une manifestation spontanée contre la tenue du scrutin a également eu lieu. Selon le journaliste Khaled Drareni, la police a effectué quelques interpellations parmi les protestataires et les badauds.
Plus tôt, dans la banlieue est de la capitale, l’université des sciences et de la technologie Houari Boumédiène a été le théâtre d’un rassemblement d’étudiants également opposés à l’échéance électorale.
D’autres universités ont également été le théâtre de rassemblements comme à Mostaganem, dans l’ouest du pays.
Bien que les autorités se portent garantes de la transparence du scrutin, les manifestants refusent de donner leur voix à l’un des cinq candidats en lice pour la magistrature suprême, tous ayant pour point commun celui d’avoir soutenu – plus ou moins brièvement – la politique d’Abdelaziz Bouteflika.
Ainsi, la rue entend poursuivre la contestation le 12 décembre et au-delà, malgré la volonté affichée du chef d’état-major de l’armée, Ahmed Gaïd Salah, de faire du prochain scrutin présidentiel une fête électorale.
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