Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou a exprimé son courroux après que six nouveaux pays européens ont fait savoir qu'ils allaient adhérer à Instex, instrument de soutien aux transactions commerciales avec l'Iran destiné à contourner les sanctions économiques américaines prises à l'encontre de ce pays.
Le 1er décembre, l'homme fort de l'Etat hébreu, actuellement en difficulté politique, a notamment déclaré dans la soirée : «Pendant que le Moyen-Orient se tient debout avec bravoure contre l'Iran et ses hommes de main, il se passe quelque chose d'absurde : des pays en Europe tentent de contourner les sanctions américaines contre l'Iran [...] Ces pays européens devraient avoir honte d'eux-mêmes. N'ont-ils rien appris de l'Histoire ? Apparemment non. Ils permettent à un pays fanatique de développer des armes nucléaires et des missiles balistiques. Et ils amènent sur eux-mêmes un désastre. Et aussi sur tout le reste du monde. Le temps est venu de changer de cap.»
Les pays qui doivent rejoindre ce mécanisme d'échange commercial mis en place au début de l'année 2019 sont la Belgique, le Danemark, la Finlande, les Pays-Bas, de la Norvège et la Suède. Instex n'a pour le moment favorisé aucune transaction réelle, mais il est très mal vu par Israël, ennemi déclaré de Téhéran qui le critique régulièrement.
Washington a renforcé ses sanctions contre l'Iran, après être sorti unilatéralement de l'accord de Vienne sur le nucléaire, qui avait été conclu avec Téhéran après de longues négociations.
Les sanctions américaines s'appliquent également largement en Europe, en vertu du principe d'extraterritorialité, selon lequel toute entreprise étrangère ayant un lien quelconque avec les Etats-Unis peut être poursuivie par la justice nord-américaine pour des faits commis hors du territoire des Etats-Unis.
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