A l’appel de l'Union générale des Travailleurs algériens (UGTA), un syndicat proche du Front de libération nationale (FLN) qui a soutenu l’ancien chef d’Etat Abdelaziz Bouteflika durant sa présidence, plusieurs centaines de personnes ont défilé le 30 novembre contre l'adoption par le Parlement européen d'une résolution sur «la situation des libertés en Algérie».
Votée le 26 novembre dernier, celle-ci condamne notamment les récentes «arrestations arbitraires», incarcérations et «attaques» de journalistes, militants et manifestants en Algérie. En réponse, les autorités du pays avaient fustigé une «immixtion flagrante dans ses affaires internes» et un «mépris» des institutions algériennes.
Dans la foulée, les manifestants ont exprimé leur soutien à la tenue de l’élection présidentielle du 12 décembre rejetée par le mouvement de contestation qui secoue l’Algérie depuis le 22 février.
Les contestataires, qui refusent toute élection organisée par le «système» en place, ont d’ailleurs fait entendre leur voix lors de cette marche. Plusieurs d'entre eux ont été interpellés, les autorités n'ont pour l'heure pas communiqué de bilan.
Une situation qui a parfois donné lieu à des face-à-face tendus.
A moins de deux semaines de l'élection présidentielle, les manifestations contre la tenue du scrutin présidentiel s'intensifient. Depuis le 20 novembre, le pays est en effet le théâtre de manifestations nocturnes rapidement dispersées par les forces de l'ordre.
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