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Le projet Nord Stream 2 visé par de nouvelles sanctions américaines

Le président du comité des relations extérieures du Sénat américain, Jim Risch, a annoncé de nouvelles sanctions contre les individus et entreprises engagés dans la construction du gazoduc. L'objectif n'a pas changé : bloquer sa réalisation.

Les Etats-Unis poursuivent leur croisade contre le projet Nord Stream 2 : de nouvelles sanctions contre les individus et entreprises prenant part à la construction du gazoduc ont été annoncées le 23 novembre en marge du 11e Forum d'Halifax par le président du comité des relations extérieures du Sénat, Jim Risch. 

Le responsable américain qui s’exprimait à Defense News, un journal américain dédié, entre autres, au secteur de la défense, a expliqué qu’elles avaient été ajoutées au projet de loi sur la défense nationale de 2020.

«Une grande partie du Nord Stream est déjà terminée», a-t-il notamment déclaré pour justifier cette série de nouvelles sanctions. Il a formulé, dans la foulée, le souhait que les entreprises travaillant avec la Russie soient contraintes de «fermer leur portes», dans le cas où les sanctions entreraient en vigueur.

Le texte prévoyant ces sanctions doit, au préalable, être approuvé par l'ensemble du Sénat, la chambre des représentants avant d'être signé par le président américain.

Le 31 juillet dernier, le comité des Affaires étrangères du Sénat américain avait adopté un texte en ce sens. Pour Washington, la concrétisation du projet énergétique placerait l'Europe en situation de dépendance énergétique vis-à-vis de Moscou. En réponse, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova avait assuré que la construction du gazoduc se poursuivrait «en dépit de toutes les menaces».

Financé pour moitié par l'entreprise russe Gazprom, le projet de gazoduc Nord Stream 2 devrait doubler la capacité actuelle (55 milliards de mètres cubes de gaz/an) du pipeline Nord Stream entré en service en 2011 et qui relie l’Allemagne à la Russie en passant par le fond de la mer Baltique. Malgré les menaces américaines, le consortium Nord Stream 2 semble toutefois en passe de réussir son pari d'entrer en service en 2020. Sa construction est achevée à plus de 75% et en octobre, le Danemark, qui bloquait jusqu'alors la construction du tronçon passant par ses eaux territoriales, a finalement donné son feu vert.

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