Dans la matinée du 12 novembre, l'armée israélienne a annoncé avoir frappé le domicile, dans la bande de Gaza, d'un commandant militaire de l'organisation du Jihad islamique, Baha Abou Al-Ata, et précisé que l'opération avait été menée conjointement avec le service de sécurité intérieure Shin Bet.
Le groupe armé palestinien, qui a ultérieurement confirmé la mort de son commandant dans un communiqué, a de son côté annoncé être en «alerte maximale», précisant que l'épouse de ce dernier avait également été tuée dans cette frappe.
Israël accuse Baha Abou Al-Ata d'avoir été derrière un récent tir de roquette depuis la bande de Gaza en territoire israélien, l'armée israélienne le décrivant comme une «bombe à retardement» dans le communiqué annonçant la frappe. Il est également accusé d'avoir organisé des tirs de snipers et des lancements de drones.
Tirs de roquettes vers Israël
Dans la foulée de cette annonce, Israël a fait état de tirs de roquettes vers son territoire en provenance de la bande de Gaza. «Il y a eu un nombre important de tirs vers Israël», a déclaré lors d'une conférence téléphonique le porte-parole de l'armée israélienne, Jonathan Conricus, affirmant que l'armée se préparait «à plusieurs jours» d'affrontements. Les sirènes d'alarme ont été activées ce 12 novembre jusque dans Tel-Aviv face à cette série de tirs de roquettes, selon Tsahal. Si une grande partie d'entre elles ont été détruites en vol par «Iron Dome», d'autres se sont abattues près de civils, dont une sur une autoroute fréquentée, selon des images diffusées par la télévision israélienne.
Et la tension monte désormais crescendo, un Palestinien ayant été tué dans une nouvelle frappe de l'aviation israélienne dans la bande de Gaza visant le groupe armé du Jihad Islamique, a indiqué le ministre de la Santé dans cette enclave palestinienne contrôlée par le Hamas.
Des roquettes se sont par ailleurs abattues à Damas sur la maison d'un autre responsable du groupe Jihad islamique, tuant deux personnes, selon l'agence officielle syrienne Sana qui impute la responsabilité de la frappe à Israël. Les roquettes ont touché la maison d'Akram Ajouri, tuant «son fils Mouadh et une autre personne», selon l'agence.
Un regain de tensions qui a poussé l'UE a appelé à une désescalade «rapide et totale». Cette désescalade est «maintenant nécessaire pour sauvegarder les vies et la sécurité des civils israéliens et palestiniens», a ainsi souligné la porte-parole de la cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, dans un communiqué.