«Une vague de violences déclenchée par l'opposition a empêché [Evo] Morales d’achever son mandat présidentiel», a déploré le ministère russe des Affaires étrangères ce 11 novembre.
Moscou a estimé que l'exécutif bolivien «voulait une solution sur la base d'un dialogue politique, mais à la place les événements ont pris une tournure rappelant le scénario d'un coup d'Etat».
Faisant état de sa «préoccupation», la diplomatie russe a appellé toutes les forces politiques boliviennes à trouver «une voie constitutionnelle pour sortir» de la crise.
Lâché par la police et l'armée, Evo Morales a présenté sa démission face au troubles qui secouent son pays depuis les résultats de l'élection présidentielle du 20 octobre qu'il a emportée dès le premier tour. Le chef d'Etat a dénoncé un«coup d'Etat civil-politique-militaire» avec le concours de groupes violents. Le président socialiste, dont la réélection est contestée par l'opposition, avait d'abord proposé de nouvelles élections, en vain. «J'ai décidé de démissionner de mon poste pour que [les opposants] Carlos Mesa et Luis Camacho cessent de maltraiter et de porter atteinte à des milliers de frères», a-t-il expliqué lors d'une allocution télévisée, faisant part de sa douleur de voir les Boliviens s'affronter.
Avant l'annonce de cette démission, le commandant en chef de l'armée bolivienne, le général Williams Kaliman, et le général Vladimir Yuri Calderon, chef de la police, avaient enjoint le président à quitter son poste.
L'opposition ne reconnaît pas les résultats de l'élection présidentielle du 20 octobre qu'Evo Morales affirme avoir remportée dès le premier tour.
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