Le Parti socialiste (PSOE) du Premier ministre Pedro Sanchez arrive en tête des résultats des législatives du 10 novembre en Espagne. Le parti de droite nationaliste Vox est de son côté devenu la troisième force du Parlement.
Le PSOE régresse toutefois légèrement par rapport aux dernières législatives, de 123 à 120 sièges, les conservateurs du Parti Populaire (PP) remontent de 66 à 88 sièges, et le parti nationaliste Vox passe de 24 à 52 sièges, devançant la gauche radicale Podemos, qui descend de 42 à 35 sièges. Les centristes libéraux de Ciudadanos quant à eux se décomposent (10 députés contre 57 en avril). Malgré cette victoire, le PSOE ne parvient pas à améliorer ses chances de gouverner. La situation politique semble toujours bloquée.
Ni un bloc de gauche (PSOE, gauche radicale de Podemos et sa liste dissidente Mas Pais) ni une alliance des droites (PP, Vox et les libéraux de Ciudadanos) n'atteindraient la majorité absolue de 176 sièges sur 350. S'il parvient à être reconduit au pouvoir par la chambre des députés, Pedro Sanchez devra se contenter au mieux d'un fragile gouvernement minoritaire obligé de négocier des appuis au cas par cas au Parlement.
Durant la campagne, Pedro Sanchez a tenté de mobiliser son électorat contre la montée de Vox, qu'il présentait comme un retour du franquisme, en dénonçant la droite qui n'a pas hésité à s'allier avec ce parti pour prendre le contrôle de l'Andalousie, la région plus peuplée d'Espagne, de la région de Madrid, la plus riche, et de la mairie de la capitale.